Sur le territoire français, les disparités territoriales en matière de vieillissement et de perte d'autonomie sont très contrastées.
Une étude de la Caisse des Dépôts, publiée ce jeudi 12 mai, met en évidence ce constat en s'appuyant sur des données de la Direction de la recherche, des études, de l'évaluation et des statistiques (Drees) ainsi que de l’Institut national de la statistique et des études économiques (Insee).
Une plus forte perte d'autonomie dans le Nord et l'Est
Comme le montre l'étude, il existe des disparités importantes en matière de perte d'autonomie sur le territoire français. « Que l’on considère les 60-74 ans ou les 75 ans et plus, les situations de faible autonomie sont particulièrement répandues dans les Hauts-de-France, en Haute-Corse et en région Grand Est, tandis que l’Île-de-France mais aussi la Bretagne et les Pays-de-la-Loire présentent une situation plus favorable ».
Analyse des disparités d'accès aux généralistes, infirmiers, kinés
Dans ce contexte, la Caisse des Dépôts rappelle qu' « une condition essentielle au « bien vieillir » est de bénéficier d’un accès facile aux services de santé auxquels les personnes âgées sont le plus susceptibles d’avoir fréquemment recours ».
L'institution financière publique s'est donc attachée dans son étude à analyser les disparités d'accès à trois types de professions médicales ou paramédicales que sont les généralistes, les infirmiers et les masseurs-kinésithérapeutes.
« Ces trois types d’intervenants jouent un rôle majeur pour le maintien à domicile des personnes âgées, aussi bien en termes de prévention de la dépendance que de prise en charge à domicile des personnes dépendantes dans des conditions satisfaisantes », justifie ainsi la Caisse des Dépôts.
Pour effectuer cette analyse, elle a ainsi utilisé un indicateur baptisé « accessibilité potentielle localisée (APL) ». « Afin de pouvoir analyser conjointement l’accessibilité de ces trois types de soins, chacune des trois APL a été normalisée en affectant conventionnellement la valeur de 10 à sa médiane calculée sur l’ensemble de la population française », précise ainsi la Caisse des Dépôts.
Une accessibilité des services de santé plus faibles dans les zones peu denses
L'analyse de l'accessibilité des soins de santé effectuée par la Caisse des Dépôts met en évidence de « fortes disparités en fonction de la densité de peuplement ». « L’accessibilité est globalement bien meilleure dans les zones denses ou de densité intermédiaire », relève ainsi l'institution.
En effet, la valeur médiane de l'accessibilité normalisée des médecins dans les communes où la population est dense est de 11,1, soit un niveau supérieur de 11% à la valeur médiane de l'accessibilité normalisée des médecins calculée pour l’ensemble de la population.
Pour les communes où la population est très peu dense, la valeur médiane de l'accessibilité normalisée des médecins est de 7,1, soit un niveau inférieur de 29 % à la valeur médiane de l'accessibilité normalisée des médecins calculée pour l’ensemble de la population.
« Cette hétérogénéité est beaucoup plus marquée pour les soins d’infirmiers libéraux ou de masseurs-kinésithérapeutes que pour ceux de généralistes libéraux », soulève par ailleurs la Caisse des Dépôts. En effet, la valeur médiane de l'accessibilité normalisée des infirmiers dans les communes où la population est très peu dense est de 6,9, soit un niveau inférieur de 31 % à la valeur médiane de l'accessibilité normalisée des infirmiers calculée pour l’ensemble de la population.
C’est toutefois pour les masseurs-kinésithérapeutes « que le phénomène est le plus marqué puisque l’APL médiane pour les communes denses est 2,5 fois plus élevée que pour les zones très peu denses ». Il est ainsi égal à 12,1 pour les communes à la population très dense et 4,7 pour les communes à la population très peu dense.
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