Faute du bâton déjà utilisé maladroitement en stigmatisant les « faux » arrêts de travail des personnels des urgences, Agnès Buzyn a donc recours à la carotte.
Pour autant, Bercy ne devrait pas sermonner la locataire de l'avenue de Ségur. Aucun engagement financier n'a été annoncé lors du discours de la ministre prononcé lors du congrès de la SFMU (Société française de médecine d'urgence) et Samu-Urgences. Agnès Buzyn incite certes les directions des hôpitaux à « mobiliser plus largement » la prime de risque sans s'engager toutefois sur le montant. Même prudence sur l'instauration d'une prime de coopération pour les paramédicaux qui accepteront les délégations de tâches proposées par les médecins. Outre les femmes et les hommes, le cadre de travail n'est pas oublié dans cette tentative d'éteindre le feu qui embrase chaque jour un nombre plus important de services d'urgences. Les ARS engageront donc « des travaux de rénovation architecturale des urgences qui le nécessitent » sans oublier d'octroyer des crédits supplémentaires aux services qui « font face à un surcroît d'activité ». Enfin parce que c’est la lampe à incendie préférée des ministres de tout bord politique, Agnès Buzin confie un rapport à un politique, le député Thomas Mesnier auteur d'un précédent rapport sur la prise en charge des soins non programmés et à un professionnel de la profession, Pierre Carli. À dire vrai, pris dans l'urgence, on n'a pas essayé de recenser tous les rapports déjà rédigés sur le sujet par ce brillant auteur qui se renouvellera sans problème. On attend donc avec d'autant plus d'impatience les nouvelles recettes mitonnées uniquement avec des ingrédients qui font du bien…
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