Lyon est la deuxième ville de France, avec 1,9 million d’habitants et 1 800 médecins présents sur l’ensemble du département. Depuis dix ans, la ville opère une régulation 24 heures sur 24. Par an, 100 000 actes de PDSA sont déjà réalisés.
Le Dr Vincent Rébeillé-Borgella puis le Dr Pascal Dureau ont réussi à mettre en place le SAS dès le début d’année 2021, grâce à une étroite collaboration entre le SAMU 69 (CHU de Lyon) et l’URPS médecins libéraux, qui ont créé une association porteuse du dispositif. Ce dernier explique : « Nous avons formé les opérateurs de soins non programmés (ONSP) la dernière semaine de janvier pour être opérationnels le premier février. »
Si le SAS fonctionne bien pour le moment, tout n’est pourtant pas si simple : « Notre préoccupation est la participation des effecteurs de ville. Aujourd’hui, ce sont les habituels médecins de garde et SOS médecins qui jouent ce rôle, mais lorsque nous allons devoir contractualiser, ce sera plus difficile. » Selon lui, c’est une problématique plus large que simplement le SAS. « Il y a un problème culturel français autour de la disponibilité : elle n’est pas gratuite, il faut la payer. »
Aujourd’hui, une douzaine de personnes travaillent activement au SAS 69, soit l’équivalent de quatre professionnels à temps plein, précise le Dr Dureau, fier de l’efficacité de l’organisation. « Il existe trois numéros : le 15, le 116-117 et le 0 472 330 033. Ce dernier est très connu des Lyonnais, puisqu’il s’agit du numéro des douze maisons de garde de la métropole, lesquelles assurent 90 % de sa couverture. »
Concrètement, comment se passent les appels ? Le Dr Dureau explique : « Nous leur faisons répéter des phrases, on les écoute respirer, on leur demande de compter jusqu’à cent… C’est un véritable interrogatoire où on analyse les dits et les non-dits ; ce n’est pas le même métier qu’en cabinet. »
En quatre mois de fonctionnement, plus de 10 000 demandes traitées ont été renvoyées sur des rendez-vous, soit chez le médecin traitant, soit chez SOS Médecins. « La demande de soins non programmés explose vers 17 heures et pour organiser des rendez-vous entre 18 et 20 heures, c’est très compliqué ; alors on fixe les premiers rendez-vous en maisons médicales de garde. Il nous reste à organiser les demandes en journée. L’idée, c’est de faire 500 rendez-vous en plus par semaine sur les trois prochains mois et d’arriver à 1 000 rendez-vous en plus courant septembre-décembre. »
Chaque année, l’hôpital traite 900 000 appels. Pour le praticien, « 100 000 relèvent d’une vraie urgence, 400 000 d’un conseil ». Preuve que l’éducation à la santé est nécessaire, à Lyon comme ailleurs.
À Lyon, RAS : SAS passe bien
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Publié le 10/05/2021
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Trois villes de la région Auvergne Rhône-Alpes mettent en place un SAS : Chambéry, Grenoble et Lyon, métropole dans laquelle la tradition a permis au dispositif d’être facilité entre les acteurs de terrain.

Crédit photo : BURGER/PHANIE
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Source : lequotidiendumedecin.fr
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