Au lendemain de la remise d'un rapport sur le décès en décembre dernier de Naomi Musenga, jeune femme prise en charge tardivement et moquée par le Samu de Strasbourg, Agnès Buzyn a indiqué jeudi qu'il n'y aurait pas de nouvelles sanctions dans cette affaire. Dans son rapport, l'Inspection générale des affaires sociales (Igas) observe que « les réponses non adaptées de l’assistante de régulation médicale ont conduit à un retard global de prise en charge de près de 2 h 20 ».
« Pour l'instant, sur Strasbourg les sanctions ont été prises (...) », a affirmé la ministre, interrogée sur Cnews. L'opératrice qui a répondu a quitté ses fonctions et le responsable du Samu de Strasbourg a démissionné.
« Un manque d'humanité intolérable »
La ministre de la Santé a également rappelé qu'elle avait demandé aux urgentistes une feuille de route pour le 1er juillet pour améliorer les services d'urgences et notamment les procédures internes avec la mise en place d'une « démarche qualité ».
Interrogée sur la nature de la faute commise, Agnès Buzyn a répondu que, « comme tous les Français, il suffit d'avoir écouté cette bande pour savoir qu'il y a eu un dysfonctionnement grave avec un manque d'humanité qui est intolérable quand on parle de quelqu'un de malade ».
« Je ne peux pas dire si on aurait pu la sauver ou pas, a-t-elle ajouté. Le rapport (de l'Igas, ndlr) ne le dit pas ».
(Avec AFP)
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