Le Sénat a adopté ce début de semaine un Projet de loi de financement de la sécu (PLFSS) remanié. Parmi les amendements adoptés en séance, deux textes identiques portés par deux médecins généralistes, proposent d'accorder la prescription médicamenteuse aux médecins coordonnateurs d'Ehpad (Art.41) à la place du médecin traitant. Le premier est soutenu par Dr Bernard Bonne (LR, sénateur de la Loire), le second par la sénatrice de Meurthe-et-Moselle Dr Véronique Guillotin (Mouvement radical).
« Cette mesure simple aurait pour impact de simplifier les procédures de prescription actuellement applicables en EHPAD, qui doivent nécessairement faire intervenir les médecins traitants de chaque résident », défend l'amendement du sénateur Bonne. En séance, Véronique Guillotin a également expliqué que cet amendement permettrait « de cadrer et de sécuriser le médecin coordonnateur, qui fait déjà ces prescriptions lorsque le médecin traitant n'arrive pas à se déplacer », notamment dans les zones sous-dotées.
Les libéraux de la CSMF sont toutefois hostiles à cette modification du PLFSS et craignent « un désengagement des généralistes dans les Ehpad ». La Conf estime entre autres que les généralistes ne peuvent se rendre en Ehpad que dans de « rares cas ». Le syndicat voit dans ces mesures « une perte de choix pour le patient » et une « exclusion des médecins traitants des EHPAD qui nécessitera des moyens importants pour renforcer la médicalisation de ces établissements ».
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