« Sur les masques, nous nous sommes trompés, ni plus ni moins », a affirmé mercredi 7 septembre l'ancien ministre de la Santé Olivier Véran, dans une interview au Parisien, à l'occasion de la parution de son livre Par-delà les vagues (éditions Robert Laffont). « Ce livre est aussi l'occasion de présenter mes excuses », révèle-t-il.
En mars 2020, alors que l'épidémie de Covid-19 déferlait en France, les autorités sanitaires avaient jugé « inutile » l'élargissement du port du masque à l'ensemble de la population. Au même moment, la France manquait de masques : les réserves étaient passées de presque 2 milliards d'unités (masques chirurgicaux et FFP2) en 2009 à 100 millions à la veille de la crise sanitaire. Cette pénurie avait alors fait l'objet d'une polémique.
Pas de mensonges mais des erreurs
« Une partie de l'opinion nous a reproché d’avoir sciemment menti sur les masques, pour cacher la pénurie », se rappelle Olivier Véran, qui assure : « ce n'est pas le cas. La vérité, c'est que, sur les masques, nous nous sommes trompés, ni plus ni moins ». Olivier Véran explique avoir pris la plume au soir de l'annonce du premier confinement pour se « souvenir plus tard de l'émotion du moment », sans imaginer l'ampleur qu'allait prendre la crise ni savoir qu'il allait en faire un livre.
Il confie par ailleurs avoir « touché du doigt le burn-out ». En 2020, à la fin de la première vague, « j'ai eu des vertiges, de profondes nausées, les jambes qui flagellent », rapporte-t-il, expliquant qu'il dormait alors « trois heures par nuit », sautait des repas et était soumis à un « stress permanent ».
(Avec AFP)
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