Parmi les 33 mesures prises à l’issue du Ségur, une majorité concernent le monde hospitalier. Le gouvernement entend investir 19 milliards d’euros dans la santé, en reprenant les 13 milliards d’euros de dette de l’hôpital public « pour leur redonner les marges financières nécessaires à l’investissement du quotidien et améliorer les conditions de travail » et en lançant un plan massif d’investissement correspondant aux 6 milliards restants. 2,1 milliards d’euros sur 5 ans, dont 0,6 milliard pour le numérique, seront destinés à transformer et rénover les établissements médico-sociaux, 2,5 milliards d’euros engagés sur 5 ans pour les projets hospitaliers prioritaires et l’investissement ville-hôpital et 1,4 milliard sur 3 ans pour rattraper « le retard sur le numérique en santé ».
> Réforme du financement Une réforme des modes de financement des activités hospitalières est prévue afin d’améliorer la qualité et la pertinence des soins, en diminuant la part de la tarification à l’activité (T2A) dans les établissements.
> Ouverture de lits « à la demande » 4 000 lits pourront être ouverts ou rouverts « à la demande (...), permettant aux établissements de s’adapter à la suractivité saisonnière ou épidémique ».
> Rénovation de l’Ondam Une mission de refonte de l’Ondam « pour créer les conditions d’un débat démocratique et en évaluer et renouveler les moyens de régulation » sera enclenchée au second semestre 2020 et confiée au Haut conseil pour l’avenir de l’Assurance maladie (HCAAM).
> Revalorisation des carrières hospitalières 8,2 milliards d’euros seront consacrés à la revalorisation des carrières à l’hôpital : 7,6 milliards d’euros par an seront dédiés à la revalorisation de tous les métiers non-médicaux dans les établissements de santé et médico-sociaux, publics ou privés (+ 218 euros nets par mois pour une infirmière aux urgences ou un aide-soignant en Ehpad, + 597 euros nets pour une infirmière en début de carrière,...). 450 millions d’euros par an seront consacrés à l’attractivité de l’hôpital public pour les praticiens hospitaliers (+ 1 104 euros nets pour un PH après 2 ans d’assistanat, + 772 euros nets pour un praticien avec 30 ans d’ancienneté,...). Enfin, 200 millions iront à la revalorisation des indemnités de stages et émoluments d’internats pour les étudiants paramédicaux et des internes de médecine. Le gouvernement prévoit par ailleurs de former davantage de personnels paramédicaux, dont 3 000 infirmiers en pratique avancée (IPA) d’ici 2022.
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