Le SCA pas à pas

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Publié le 22/09/2023
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Les nouvelles recommandations sur le syndrome coronaire aigu (SCA) ont laissé de côté la distinction entre ceux avec élévation, ou non, du segment ST. La stratégie est raisonnée par étapes, du diagnostic à la prévention secondaire.
Un ECG devrait être réalisé dans les dix minutes

Un ECG devrait être réalisé dans les dix minutes
Crédit photo : VOISIN/PHANIE

La Société européenne de cardiologie (ESC) a émis quelque 196 recommandations sur le syndrome coronaire aigu (SCA), dont plus de la moitié (55 %) de classe I, reflet de la solidité croissante des preuves. Pourtant, l’entité SCA recouvre un large spectre de situations cliniques, de l’angor instable à l’infarctus du myocarde sans élévation du segment ST (non-Stemi) et au Stemi.

Un petit film d’animation, accessible sur le site du European Heart Journal, résume en 1 min 30 les grandes étapes de la prise en charge (1). Il rappelle tout d’abord la large variété des présentations cliniques : patient oligo- voire asymptomatique, douleurs thoraciques ou autres symptômes progressivement croissants ou persistants, choc cardiogénique et insuffisance cardiaque aiguë, arrêt cardiaque. Mais aussi la variété de symptômes : douleurs thoraciques à type de pesanteur, de serrement, brûlures, douleurs épigastriques, dyspnée…

Stabilité, clinique, ECG

Cela doit conduire, dès l’évaluation initiale du patient, à raisonner selon l’acronyme SCA : patient Stable ou non, Contexte clinique et Anomalies électrocardiographiques. Un ECG doit idéalement être réalisé dans les dix minutes après le premier contact médical, et le dosage de la troponine ultrasensible renouvelé après un intervalle d’une heure. Puis il importe de penser au recours éventuel à un traitement invasif, avec globalement une désescalade dans les stratégies invasives précoces : revascularisation percutanée (ou fibrinolyse si le délai de moins de deux heures ne peut être obtenu) en cas de Stemi, angiographie immédiate en cas de non-Stemi à très haut risque, éventuelle angiographie dans les 24 heures en cas de non-Stemi à haut risque.

Le traitement antithrombotique est adapté à chaque situation, tout comme le choix de la technique de revascularisation et des méthodes permettant de l’optimiser (imagerie, physiologie). La prévention secondaire est anticipée (traitement antithrombotique, hypolipémiant, sevrage tabagique, réhabilitation cardiaque, gestion des facteurs de risque, facteurs psychosociaux).

(1) academic.oup.com/eurheartj/advance-article/doi/10.1093/eurheartj/ehad191/7243210

Dr Isabelle Hoppenot

Source : Le Quotidien du médecin