Les objectifs de ce projet sont de permettre à la patiente de récupérer au plus vite après une césarienne et de réduire les désagréments liés à l’intervention. Le protocole s’inspire du concept de la chirurgie « fast track » mis au point au début des années 2000 par un médecin danois.
La procédure comprend plusieurs phases. Tout d’abord une rachianesthésie légèrement différente des rachianesthésies classiques puisque allégée en morphine pour limiter nausées et vomissements. Ensuite, est instauré un TAP Block, cette nouvelle technique dont le but est d’assurer une anesthésie spécifique de la zone opérée en post opératoire afin de réduire au maximum la douleur. Quant à la sonde urinaire, elle est supprimée au plus vite, dès la sortie de la salle de réveil. Puis les patientes sont invitées à se lever précocement dès le jour de l’intervention pour l’habillage et la toilette. Enfin, une alimentation légère leur est proposée à J0.
Testé chez 64 patientes.
Ce protocole de réhabilitation précoce, qui a été testé dans le cadre d’une étude contrôlée chez 64 patientes dans le service du Dr Martin, est désormais proposé à toutes les femmes ayant une césarienne programmée. Si ce protocole permet aux patientes d’oublier la « sanction chirurgicale », il a aussi l’énorme avantage de les rendre plus rapidement autonome pour s’occuper de leur bébé. La durée d’hospitalisation (en moyenne 5 jours) n’a pas été modifiée à ce jour. À long terme, l’objectif est de réduire les journées passées à l’hôpital, un intérêt qui s’avérerait non négligeable en terme d’économie de santé.
Ces initiatives ne requièrent pas de compétences particulières si ce n’est quelques investissements en équipement (TAP Block). Cependant, leur mise en place et généralisation nécessitent une adhésion très forte des professionnels de santé comme des patientes à ce processus de soins. C’est cette forte adhésion qui a permis à ce concept de s’implanter efficacement à la Maternité de l’hôpital privé de Versailles.
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