Les résultats de l’étude Diabetes Prevention Program (DPP), menée par le National Institute of Diabetes and Digestive and Kidney Diseases (NIDDK), publiés en 2002, avaient souligné les bénéfices d’une modification du mode de vie sur le risque de développer un diabète de type 2 : après 3 ans, le risque de diabète était réduit de 58 % chez les sujets en surpoids et prédiabétiques. Dans cette étude, les patients avaient été randomisés en 3 groupes : modification du mode de vie, metformine ou placebo. Le risque de diabète avait été réduit dans les deux premiers groupes, comparativement au placebo. Les sujets du premier groupe avaient bénéficié d’un programme intensif fondé sur des mesures nutritionnelles et la pratique d’une activité physique avec deux objectifs : avoir une activité d’au moins 150 minutes par semaine et perdre 7 % de poids corporel.
En raison du succès des mesures hygiénodiététiques, tous les sujets inclus dans l’étude DPP se sont vus proposer de participer à l’essai DPP Outcomes Study (DPPOS), avec une version modifiée du programme d’intervention. Cette étude a confirmé que l’amélioration du mode de vie s’accompagnait d’un moindre risque de développer un diabète, ne pouvant toutefois être expliqué par la seule perte de poids.
De nouvelles données présentées au congrès confirment le rôle propre de l’exercice physique. Elles portent sur 1 793 patients qui avaient participé à l’étude DPP (589 du bras modification du mode de vie, 599 du bras metformine et 605 du bras placebo) et chez lesquels le niveau d’activité physique a été évalué grâce au port d’un dispositif de mesure pendant une semaine et un questionnaire spécifique (Modifiable Activity Questionnaire).
Les auteurs rapportent une moindre incidence du diabète de type 2 chez les patients les plus actifs quel que soit le groupe thérapeutique : baisse de 2 % de l’incidence du diabète pour chaque augmentation de l’activité physique de 6 MET-heures/semaine (équivalent à une heure et demie par semaine de marche rapide) [p < 0,0001].
« Cet effet protecteur vis-à-vis du diabète a été encore plus marqué chez les sujets les moins actifs à l’inclusion, a précisé l’un des principaux investigateurs de l’étude, Andrea M. Kriska (université de Pittsburgh). Il semble ainsi important de bien évaluer le niveau d’activité physique et de promouvoir une pratique plus importante chez les sujets à risque de diabète ».
D’après Andrea M. Kriska et al. Physical Activity and Diabetes Development: The Diabetes Prevention Program (DPP) Outcomes Study. États-Unis
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