Des progrès en insulinothérapie

Un moindre risque d'hypoglycémies

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Publié le 25/04/2019
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L'insuline degludec a fait la preuve de ses bénéfices dans des essais cliniques contrôlés (études Switch 1 et 2) mais aussi en vie réelle (étude Reflect). « Cette insuline basale, qui se caractérise par une demi-vie prolongée, un profil d'action plat et une faible variabilité intrajournalière, permet d'atteindre l'objectif glycémique avec plus de sécurité (moins d'hypoglycémies sévères) comparativement à l'insuline glargine U100 », a rapporté le Dr Bertrand Cariou (Nantes). Une donnée importante quand on connaît le poids des hypoglycémies chez les patients diabétiques de type 2 (DT2) traités par insuline. Selon l'enquête Entred, ils sont en effet 25 % à connaître une hypoglycémie sévère au cours de l'année, contre seulement 5,4 % des DT2 non traités par insuline. D'ailleurs, dans un avis du 6 février 2019, la Commission de transparence de la Haute Autorité de santé a estimé que Tresiba apporte une amélioration du service médical rendu mineure (ASMR IV) en termes de tolérance par rapport à l'insuline glargine 100 UI/ml chez les patients adultes DT1 ou 2 à haut risque d'hypoglycémie.

Association fixe

« L'association d'une insuline basale et d'un analogue des récepteurs du GLP1 avait été validée dans les recommandations de la Haute Autorité de santé de 2013 », a rappelé le Pr Pierre Gourdy (Toulouse). Sa place restait toutefois mal précisée, relevant d'un avis spécialisé. Dans l'actualisation de leurs recommandations en 2018, les experts de l'American diabetes association et de l'European association for the study of diabetes ont clairement pris en compte les associations fixes dans la démarche d'intensification du traitement injectable chez le patient DT2. En France, depuis un arrêté du 27 février 2019, le remboursement d'IdegLira (Xultophy) concerne « le traitement du DT2 de l'adulte pour améliorer le contrôle glycémique lorsque la metformine associée à une insuline basale ne permettent pas d'obtenir un contrôle glycémique adéquat ».

Cette association a aussi bénéficié d'un vaste programme de développement clinique, avec notamment les études Dual V et VII, où la réduction de la dose totale d'insuline s'est traduite par une baisse significative des hypoglycémies et par une perte de poids. Des bénéfices qui ont été confirmés en vie réelle dans l'étude rétrospective multicentrique européenne Extra, et très récemment dans une étude rétrospective en vie réelle, menée dans 11 centres de diabétologie francais.

Dans le contexte de simplification du schéma thérapeutique, la dose d'initiation d'IdegLira a été le plus souvent corrélée à la dose préalable d'insuline basale et la dose de liraglutide réduite de 20 % environ. « Cette adaptation thérapeutique s'est accompagnée d'une amélioration modeste mais significative de l'équilibre glycémique », a précisé le Pr Gourdy.

D'après les communications des Prs Bertrand Cariou, Nantes, et Pierre Gourdy, Toulouse au symposium des laboratoires Novo lors du congrès

Dr Isabelle Hoppenot

Source : Le Quotidien du médecin: 9744