« Nous nous sommes préparés assez tôt à cette vague, mais la montée en charge a été brutale. Nous avons réorganisé notre activité, et mis fin à tous les examens qui nous paraissaient peu essentiels. Nous pratiquons environ 200 tests par jour, soit 5 à 6 séries. Nous utilisons des heures supplémentaires, et faisons des tests le samedi et le dimanche. Pour l'instant, on tient le coup en faisant tourner notre personnel afin que chacun ait des plages de repos à la maison.
Nous avons formé des personnels provenant d'autres laboratoires du pôle de virologie pour venir prendre le relais. Bien que nous ne soyons pas en contact direct avec les patients, nous commençons à voir de plus en plus de malades du Covid-19 dans notre service, victimes d'infections communautaires, probablement familiales, dont un fort pourcentage de jeunes asymptomatiques. Le moral reste bon et la motivation est là : nous avons un pool de volontaires très important parmi les ingénieurs de recherche mis au chômage technique.
Même s'il est toujours facile d'émettre un jugement après coup, je pense qu'il aurait été plus utile de nous faire tester très largement la population il y a deux semaines, pour mieux voire arriver l'épidémie communautaire et mettre en place des mesures. Actuellement, le taux de positivité augmente régulièrement et dépasse déjà les 50 %. Bientôt, cela n'aura plus de sens de faire des tests, l'évaluation clinique suffira ».
Pr Jean-Michel Pawlotsky, chef du service bactériologie virologie au CHU Henri Mondor
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