Dépistage du glaucome

Combattre l’invisible

Publié le 05/05/2014
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Crédit photo : BSIP

Le glaucome touche environ 2 % des personnes âgées de plus de 45 ans et est responsable de 10 % des cas de cécités. En France, plus d’un million de personnes seraient concernées mais la moitié l’ignore.

Le glaucome chronique, le plus fréquent est en effet asymptomatique, indolore et évolue en principe, lentement. Les premières gênes visuelles ressenties par les patients ne surviennent qu’environ 10 ans après le début de la maladie. Certaines personnes développent un risque accru de développer un glaucome. Les principaux facteurs de risque sont : l’hypertonie oculaire, l’âge, les antécédents familiaux, la myopie, l’origine ethnique, la prise de corticoïdes et les troubles vasculaires. Le traitement du glaucome repose d’abord sur la maîtrise des facteurs de risque sur lesquels il est possible d’agir. Parmi ceux-ci, l’abaissement de la pression intra-oculaire a clairement fait la preuve de son efficacité.

Objectif, baisse de la pression intra-oculaire

« Une baisse de 2 mmHg de la pression intra-oculaire permet de retarder de 7 ans l’apparition du glaucome », souligne le Pr Philippe Denis, président de la SFG et chef du service ophtalmologie de l’hôpital de la Croix Rousse de Lyon.

C’est ainsi que les collyres hypotonisants oculaires sont proposés en première intention (bêtabloquants, analogues des prostaglandines, inhibiteurs de l’anhydrase carbonique, parasympathomimétiques…).

Lorsque ce traitement ne permet pas d’obtenir une stabilité suffisante et durable de la maladie, un traitement par laser est alors envisagé (trabeculoplastie). Enfin, un traitement chirurgical (trabéculectomie. sclérectomie profonde…) peut être indiqué. Dans le cas de glaucome réfractaire aux traitements, une nouvelle technique par ultrasons peut être proposée dans les grands centres spécialisés.

Le dépistage précoce du glaucome est un aspect fondamental de la prise en charge : plus un traitement est institué tôt, plus les chances de succès sont bonnes. Ce dépistage nécessite un contrôle ophtalmologique avec examen clinique et prise en considération des facteurs de risque. Après 45 ans, conseiller de consulter un ophtalmologiste tous les deux ans.

Christine Fallet

Source : Le Quotidien du Médecin: 9324