« Chez un enfant de moins de 5-6 ans, le scanner est d'ailleurs toujours réalisé dans un centre spécialisé en imagerie pédiatrique. Dans ces structures spécialisées on optimise les doses et les indications diagnostiques ». Il existe des scanners moins irradiants. Avec les progrès réalisés sur les détecteurs associés aux reconstructions d'image on arrive à réduire de 30 % l'exposition. « En revanche les pré-adolescents et adolescents, généralement pris en charge en imagerie non spécialisée, il faut adapter les protocoles ».
Mais de façon générale, encore plus en pédiatrie, il faut toujours être particulièrement attentifs à pertinence de l'acte et au respect des bonnes pratiques d'imagerie.
Pratiques cliniques pédiatriques
La radiologie du thorax est très fréquente les premières années de vie. Ensuite ce sont les radiologies des membres dès que l'enfant marche. Puis chez les pré-adolescents et adolescents, les radiologies dentaires arrivent en tête. Elles concernent près de 40 % des jeunes de cette tranche d'âge. Heureusement cette imagerie est peu irradiante.
Au niveau abdominal, l'échographie est l'examen de première intention.
Pour le système nerveux central, hormis en urgence où l'on n'a souvent accès qu'au scanner, c'est l'IRM qui est privilégiée. Seule difficulté, chez le petit enfant de moins de 4-7 ans, l'IRM impose une sédation, donc une surveillance médicale, actuellement non cotée.
Dans la luxation congénitale de hanche, il faut remettre à sa place l'examen clinique et la place de l'échographie. Depuis 1991 c'est l'échographie qui est recommandée pourtant de nombreuses radiologies sont encore pratiquées.
Et dans la prise en charge de la scoliose, l'application du principe de « la chambre à fil » de Georges Charpac (Système EOS) a permis dans les radiologies du rachis, une des plus irradiantes, de réduire l'exposition d'un facteur 7.
Enfin, en prénatal, si l'échographie reste l'imagerie de première intention, lors d'anomalie dépistée à l'échographie généralement au troisième trimestre de grossesse, l'IRM est souvent utile en seconde intention pour compléter une analyse du SNC, du poumon voire de l'abdomen.
D'après un entretien avec le Pr H Ducou Le Pointe (CHU Trousseau, Paris)
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