Trente-deux riverains d'un ancien site de traitement des métaux de Romainville (Seine-Saint-Denis) et deux associations ont porté plainte ce 27 juin contre X pour blessures et homicides involontaires et mise en danger de la vie d'autrui.
Selon l'association Romainville Sud, « de nombreux décès et cancers à la suite de maladies graves sont repérés dans le quartier », voisin de l'ancien site Wipelec. Elle pointe du doigt une pollution des sols au trichloréthylène (TCE), au benzène et à l'arsenic.
La présence de TCE dans l'air intérieur des pavillons riverains a été reconnue par la préfecture de Seine-Saint-Denis et la mairie de Romainville en mai, sur les bases d'un rapport de l'ADEME (Agence de l'environnement et de la maîtrise de l'énergie). Elles démentaient en revanche le lien avec le benzène, et précisaient que l'Agence régionale de santé avait saisi l'Institut de veille sanitaire (devenu Santé publique France) pour « procéder à une investigation sanitaire sur la survenue de cas de cancers chez les riverains ».
« Il ne s'agit pas de gens qui râlent car leur maison a perdu de la valeur, mais de familles qui ont peur que leurs enfants tombent malades : c'est un dossier de santé publique qui doit faire l'objet d'investigations et doit être pris en charge au pénal afin que ça ne recommence pas », a dit l'avocate des plaignants, Me Marie-Odile Bertella-Geffroy, ex-juge d'instruction spécialisée dans les dossiers judiciaires de santé publique.
Les plaignants demandent une information exhaustive sur la situation, la dépollution du site, des mesures de prise en charge des victimes, la reconnaissance des victimes déjà décédées ainsi que des solutions de relogement.
Me Bertella-Geffroy, qui représente aussi 43 personnes et deux associations ayant déposé plainte pour la contamination environnementale et sanitaire possiblement liée à d'anciennes mines des Cévennes gardoises, prédit d'autres dossiers de cas de pollution des sols.
Avec AFP
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