Le cémiplimab, un nouvel anti-PD1, a déjà fait la preuve de sa supériorité en monothérapie dans les cancers bronchiques non à petites cellules (CBNPC) de stade avancé ou métastatique avec une expression de PDL1 ≥ 50 % (étude EMPOWER-Lung 1). L’essai randomisé de phase III EMPOWER-Lung 3 l’a évalué en association à une chimiothérapie à base de platine, en première ligne de traitement des CBNPC avancés de stade III-IV sans addiction oncogénique. Dans cette seconde partie de l’étude présentée à l’ESMO, les patients étaient éligibles quel que soit le niveau d’expression de PD-L1, même s’ils étaient néanmoins stratifiés selon le statut PD-L1 et le type histologique.
Les 466 patients recevaient le cémiplimab (350 mg une fois toutes les trois semaines) ou le placebo pendant 108 semaines ou jusqu’à progression de la maladie, en association à quatre cycles de chimiothérapie, suivi d’un traitement de maintenance par le pemetrexed pour les CBNPC non épidermoïdes.
L'âge médian était de 63 ans ; 57,1% des patients avaient un CBNPC non épidermoïde et 85,2 % étaient à un stade IV.
L’impact du cémiplimab sur la survie globale (SG), critère principal, a été significatif avec une réduction de 29 % du risque de décès. La SG passe de 13 à 21,9 mois (HR = 0,71, p = 0,014). La survie sans progression (SSP) était aussi significativement améliorée avec l'anti-PD1 (8,2 versus 5 mois, HR = 0,56). Parallèlement le taux de réponse était pratiquement doublé (43,3 % versus 22,7 %), ainsi que la durée médiane de réponse (15,6 versus 7,3 mois). Si l’association du cémiplimab à la chimiothérapie est bénéfique sur la SG et la SSP dans tous les sous-groupes, on constate néanmoins l’absence de différence entre les deux groupes chez les patients PD-L1 négatif (30 % de la population de l’étude).
L’association cémiplimab-chimiothérapie se positionne donc pour devenir la nouvelle référence thérapeutique en première ligne dans le CBNPC avancé sans addiction oncogénique.
(1) Gogishvili M et al, Abstr LBA51
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