Polyarthrite rhumatoïde

Améliorer la collaboration médecins/patients

Publié le 18/07/2013
Article réservé aux abonnés
1374110121447478_IMG_108960_HR.jpg

1374110121447478_IMG_108960_HR.jpg
Crédit photo : S Toubon

« JOIN THE FIGHT » est une enquête mondiale lancée par le laboratoire Abbvie pour déterminer le retentissement de la polyarthrite rhumatoïde (PR) sur la vie des patients et la façon dont ceux-ci gèrent et comprennent leur maladie. 10 171 patients dans 42 pays à travers le monde y ont participé.

Pour 41 % des patients atteints de PR la maladie a un impact négatif sur leur activité professionnelle ; 32 % disent avoir été obligés de s’arrêter de travailler sur de longues périodes. « Il faut garder une certaine discrétion dans le monde du travail qui ne fait pas toujours de cadeaux aux personnes handicapées… il faut éviter de mettre en avant son état de santé », a déclaré Gérard Thibaud (président de l’ANDAR (association nationale de défense contre l’arthrite rhumatoïde)), atteint très jeune par la maladie et qui, à force de volonté et de courage, a pu accomplir un parcours professionnel exceptionnel. En France, 676 patients ont participé à l’enquête (un tiers a été recruté parmi les adhérents de l’AFLAR (association française de lutte antirhumatismale) et de l’ANDAR). Ce groupe était composé au trois-quarts de femmes ; l’âge moyen était de 51,3 ans La maladie était diagnostiquée depuis 9,6 ans en moyenne. Les résultats de l’enquête française sont globalement proches de ceux de l’enquête mondiale. Un premier chiffre incite à la réflexion : plus d’un malade sur 2 (55 %) n’est pas satisfait de sa prise en charge actuelle (45 % des 10 171 patients ayant participé à l’enquête et 45 % des patients de l’Europe de l’Ouest). Les patients français estiment bien connaître la PR (77 %) et sa prise en charge (67 %). « Cependant, un tiers des patients n’a pas conscience que les lésions sont irréversibles, a souligné Jean-Noël Dachicourt (directeur de l’AFLAR), et plus de 3 patients sur 5 considèrent que, tant qu’ils ne souffrent pas, leur PR est sous contrôle. Une idée fausse qu’il faut absolument combattre ». Certes, les dommages sont irréversibles, mais on peut les prévenir par un suivi régulier du patient (mesure de l’activité de la maladie par le score DAS 28). Deux patients sur 3 disent avoir défini leurs objectifs de prise en charge, mais pour seulement 38 % d’entre eux leur plan inclut la prévention des destructions articulaires. « Aujourd’hui, l’enjeu dans la prise en charge de la PR est la mise en place d’un plan personnalisé pour viser la rémission clinique. Il doit se fonder sur une décision commune du patient et du rhumatologue », a expliqué le Dr Laurent Grange (président de l’AFLAR, CHU Grenoble). Ce plan est attendu par les patients : 90 % s’accordent à dire que cela est essentiel.

Conférence de presse organisée par le laboratoire AbbbVie avec Gérard Thibaud (président de l’ANDAR), Jean-Noël Dachicourt (directeur de l’AFLAR) et le Dr Laurent Grange (président de l’AFLAR).

CHRISTINE FALLET

Source : Le Quotidien du Médecin: 9258