Malgré la pluie et les grèves, la cérémonie d’ouverture a fait salle comble. Mais toujours pas de ministre de la santé pour démarrer cette 10e édition du Congrès de la médecine générale (voir le déroulé en direct). Malgré « l’absence de représentation des pouvoirs publics », déplorée tant par Pierre-Louis Druais que Patrick Bouet, le président du Collège de la médecine générale a toutefois fait remarquer que, pour la première fois, l’événement a reçu le « parrainage officiel du ministère de l’enseignement supérieur ». Un signe important alors que « nous continuons sur le chemin de la construction de la discipline », a-t-il poursuivi.
Aucun membre du gouvernement donc mais les congressistes ont eu le droit à un message du Président de la République. Quelques semaines après la Grande conférence de santé initiée par Manuel Valls, François Hollande a tenu, à son tour, à s’adresser au monde médical. Appelant de ses vœux une « médecine plus proche, plus préventive, plus collective », il a souligné, dans une allocution lue par Pierre-Louis Druais, le rôle essentiel du médecin généraliste, « en première ligne et le pivot du système de santé ».
Patrick Bouet a lui aussi souligné cette place centrale du médecin de famille, « acteur de proximité », « acteur de progrès », « acteur de sécurité » et « acteur de la transparence du système ». Et le « premier généraliste président de l’Ordre », d’affirmer que nous, « généralistes, sommes des acteurs essentiels et fondamentaux » du virage ambulatoire, cet « espace du qui regroupe tous les fondamentaux de la médecine générale ». S’il a évoqué « le défi de la compétence » qui, à ses yeux, s’apprécie à l’aune de « la pratique, du parcours professionnel », et doit faire l’objet d’un débat dans l’année à venir, il s’est bien gardé de prononcer le terme de recertification… Un chantier qu’il pousse depuis le début de l’année.
Pour sa première intervention en tant que présidente de la HAS, Agnès Buzyn a insisté sur la coopération entre cette institution et le Collège. « Je vais faire attention à ce que le Collège de la médecine générale soit bien présent » et intervienne dans les expertises de la HAS, a-t-elle indiqué, « convaincue du rôle que joue la médecine générale dans le système de soins ». « L’avenir va s’enrichir de partenariats », espère-t-elle, incitant le Collège à s’emparer de divers sujets : sécurité des soins dans le secteur ambulatoire, santé mentale, fin de vie, télémédecine et télésurveillance… « Nous partageons un souci de pragmatisme », a-t-elle ajouté, indiquant porter une « vigilance particulière pour que nos publications répondent à vos préoccupations ».
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