Narcolepsie : plaidoyer pour l’activité physique

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Publié le 15/02/2024
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Outre les troubles du sommeil, la narcolepsie se caractérise par des comorbidités et notamment une obésité, des troubles métaboliques, de la dépression et de l'anxiété, des troubles cognitifs (attentionnels, dysexécutifs). Les traitements de la narcolepsie ayant peu d'effet sur ces comorbidités, la question d'une alternative ou d'un complément, comme l'activité physique, s'est posée.

Pour connaître la faisabilité et les éventuels bénéfices de séances de sport chez des patients atteints de narcolepsie, l'étude Narcosport a été menée aux hospices civils de Lyon. « Dans la narcolepsie de type 1 (NT1), un déconditionnement à l'effort est volontiers retrouvé. Nous avons donc réalisé une étude prospective interventionnelle contrôlée, randomisée, pilote en ouvert ayant pour objectif de mesurer l'impact d'un programme de réentraînement à l'effort de 6 semaines (180 mn en 3 séances par semaine dont 1 en présentiel et 2 en distanciel). Était notamment évaluée la sévérité de la narcolepsie chez des adultes sédentaires atteints de NT1 », a détaillé la Pr Peter-Derex (CHU Lyon) lors du Congrès du sommeil.

Un premier groupe de 14 adultes débutait d'emblée le programme de réentraînement et était ensuite encouragé à le poursuivre versus un second groupe de 11 adultes qui débutait l'entraînement après 6 semaines d'attente. La moyenne d'âge des patients inclus était de 40 ans. Il s'agissait majoritairement de femmes, avec un IMC moyen de 30 et une VO2 max faible (autour de 25). Plus de 80 % des séances ont été suivies. Seulement 7 cataplexies partielles ont été notées sur 374 séances.

« Cette étude montre que l'activité physique est possible, bien tolérée, avec un impact favorable (qualité de vie, insomnie, puissance maximale en aérobie, capacités attentionnelles) et qu'elle est faisable en distanciel, avec une bonne tolérance. De nouveaux résultats à 6 mois sont attendus », a conclu la Pr Peter-Derex.

D’après la communication : « Impact de l’activité physique sur la sévérité de la narcolepsie et ses comorbidités : l’étude Narcosport »


Source : Le Quotidien du Médecin