Connue depuis 1947, la stimulation cérébrale profonde est plus efficace que les agonistes dopaminergiques et l’apomorphine sur les fluctuations motricées liées à la maladie de Parkinson. Actuellement, cette technique est cependant recommandée surtout en dernière ligne, compte tenu de son effet très ciblé et de ses effets indésirables importants. Toutefois, le développement de nouvelles électrodes, de l’IRM fonctionnelle, etc., ouvre la voie à une stimulation « adaptative », optimisée, qui éviterait les excès de stimulation – à l’origine des effets indésirables actuels. Si bien que cette stimulation pourrait être délivrée plus précocement dans la maladie, permettant d’épargner les doses de médicaments.
Une autre technique, moins courante mais déjà utilisée dans le monde auprès de 10 000 patients, devrait aussi se développer : le traitement par ultrasons focalisés. Bien que cette technique semble agir davantage sur les tremblements essentiels que parkinsoniens, sans permettre de réduire les posologies de médicaments, et au prix d’effets indésirables marqués et irréversibles et d’un coût élevé, cette méthode suscite de nouvelles études. Cette stimulation augmentant la perméabilité de la barrière hémato-encéphalique, son utilisation en tant qu’adjuvant d’autres thérapies – génique, par exemple – est envisagée.
Par ailleurs, une technique de neuromodulation invasive développée dans l’épilepsie pourrait être repositionnée : la stimulation vagale, associée à des effets neuroprotecteurs chez l’animal.
Plus inédite, la stimulation de la moelle épinière a montré sa capacité à améliorer la marche chez l’animal et donné des résultats certes contradictoires mais non nuls chez l’être humain.
D’après la session « La maladie de Parkinson et les mouvements anormaux »
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