MUNICIPALES 2014 - Le PS espère conserver Strasbourg

Le sport sur ordonnance, carte maîtresse de l’équipe municipale

Publié le 10/03/2014
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De notre correspondant

À l’origine du « sport sur ordonnance », mais aussi de la création des maisons de santé du Neuhof et de la Cité de l’Ill, le Dr Alexandre Feltz, médecin généraliste et président régional de MG France, espère être réélu avec Roland Ries à la fin du mois.

Ce médecin « de gauche mais membre d’aucun parti », engagé depuis longtemps dans les politiques d’accès aux soins, est entré en politique pour « améliorer la santé de la population et notamment celle des gens les moins aisés ». Grâce au sport sur ordonnance, poursuit-il, « on constate que le vélo est un médicament incroyable ». La ville de Strasbourg et le régime local d’assurance-maladie financent cette initiative originale à hauteur de 200 000 euros. Une extension du dispositif est prévue l’an prochain. Actuellement, 150 généralistes « prescrivent du sport » et se concertent ensuite avec les éducateurs sportifs chargés de recevoir les patients. Dans un autre registre, le Dr Feltz prépare l’ouverture de plusieurs autres maisons de santé « qui répondent aux besoins des patients comme des professionnels ». Il souhaite doter la ville d’un institut universitaire de sport et santé.

Si le Dr Feltz était peu connu des Strasbourgeois avant sa première élection en 2008, ce n’est pas le cas du Pr Israël Nisand, lui aussi élu dans l’équipe Ries il y a six ans, mais qui ne se représente pas. « Je ne suis pas fait pour la politique et je n’ai pas le temps pour ça », explique le gynécologue-obstétricien de renom, créateur en 2010 du Forum européen de Bioéthique. Le Pr Nisand, « par fidélité à Roland Ries », préside son comité de soutien.

Alors que les listes de droite, lors des précédents scrutins, comptaient un nombre significatif de médecins, ceux-ci se font plus discrets cette année. Le Dr Michel Girard, battu en 2008 avec la maire UMP Fabienne Keller, se représente sur la liste du centriste François Loos. Sans remettre en cause les maisons de santé, il se demande si c’est le rôle de la ville de créer de telles structures. Et souhaite « renforcer le maillage du centre-ville et désengorger les urgences de l’hôpital ». Candidat UMP sur la liste de Fabienne Keller, le Dr Yves le Tallec estime de son côté que la ville ferait mieux de soutenir davantage les médecins libéraux seuls dans leurs cabinets. Et s’agace des grands effets d’annonce de la municipalité : « Nous faisons tous les jours du social dans nos cabinets, et la santé fonctionne bien à Strasbourg », relève-t-il.

Denis Durand de Bousingen

Source : Le Quotidien du Médecin: 9308