« La situation ne fait hélas que s’aggraver. De nombreux laboratoires se débattent pour survivre dans un environnement défavorable et un contexte international de plus en plus compétitif », s’alarme l’Académie des sciences dans un communiqué dans lequel elle pointe du doigt la forte diminution des crédits de l’Agence nationale de la recherche (ANR). En 2011, l’ANR disposait d’un budget d’intervention de 728,5 millions d’euros, dont 557 millions d’euros au titre des appels à projets relevant de sa programmation annuelle. En 2012, ces financements d’appel à projet ne représentaient plus que 555,5 millions d’euros avant de tomber à 432,5 millions d’euros pour l’année 2013.
Les recherches originales en difficulté
« La forte diminution des crédits de l’ANR affecte sévèrement les « projets blancs » et tarit une importante source de financement des chercheurs qui se lancent dans des recherches originales », estime l’Académie qui juge que la sélection favorise trop souvent les thèmes de recherche « à la mode ». L’Académie renouvelle ses recommandations de 2012, à savoir l’application de mesures de simplification de la gestion de la recherche.
Redéfinir le périmètre du CIR
« Dans cette période de difficultés économiques et budgétaires, l’Académie est bien consciente que les efforts ne peuvent passer que par des solutions originales, mettant en jeu la créativité de tous. [...] L’Académie est prête à faire des propositions. En particulier une partie du crédit-impôt-recherche, servant actuellement de soutien à des secteurs éloignés de la recherche scientifique et de l’innovation, pourrait être redirigée vers les besoins réels des laboratoires », conclut l’Académie pour qui « une redéfinition du périmètre du crédit-impôt-recherche permettrait de mieux dynamiser la recherche et l’innovation ».
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