Les entreprises françaises de la recherche clinique s’inquiètent de la longueur des délais de mise en œuvre des essais cliniques et « attendent beaucoup » de l’entrée en vigueur du contrat unique hospitalier pour redonner de la compétitivité à leur secteur.
« Les délais pour réaliser un essai dépassent le seuil d’acceptabilité » et « des industriels français vont faire leurs essais à l’étranger », a déclaré Denis Comet, président de l’AFCROs, l’association française des entreprises de la recherche clinique, lors d’une rencontre avec la presse.
La recherche clinique française a enregistré une baisse d’activité de 25 % en 4 ans, a indiqué M. Comet, soulignant que « le délai de mise en œuvre est un élément capital » dans ce secteur, notamment pour les biotechs qui ont besoin de résultats rapides.
En France, le délai moyen entre le premier dépôt réglementaire d’une demande d’essai clinique et le premier centre ouvert atteint 174 jours, soit près de 6 mois, selon le « baromètre » de la recherche clinique française de l’AFCROs. Ensuite, le délai moyen entre la demande d’essai et le premier patient inclus dans cet essai est de 203 jours, selon cet indicateur.
Contrat type...
Les entreprises du secteur fondent des espoirs sur l’application d’un contrat type pour tous les hôpitaux. Prévu par le comité stratégique des industries de santé (CSIS), ce contrat devrait entrer en vigueur en février, selon M. Comet.
Il a pointé par ailleurs « l’inflation des coûts dans la recherche clinique » qui entraîne « une délocalisation assez importante ». Enfin, les entreprises françaises de la recherche clinique attendent l’adoption en mars-avril d’un nouveau règlement européen qui harmonisera les règles encadrant le secteur.
L’AFCROs réunit une soixantaine d’entreprises de recherche clinique, employant plus de 3 000 personnes, qui mènent des travaux de recherche pour le compte des groupes pharmaceutiques ou des entreprises de biotechnologies.
Dans la cholécystite, la chirurgie reste préférable chez les sujets âgés
Escmid 2025: de nouvelles options dans l’arsenal contre la gonorrhée et le Staphylococcus aureus
Yannick Neuder lance un plan de lutte contre la désinformation en santé
Dès 60 ans, la perte de l’odorat est associée à une hausse de la mortalité