Les députés européens ont adopté ce 15 décembre une résolution non législative, pressant les États membres et la Commission à coordonner leurs actions pour reconnaître et indemniser les survivants du thalidomide, médicament fabriqué en Allemagne, prescrit à la fin des années 1950 aux femmes enceintes pour lutter contre les nausées matinales, et responsable de malformations infantiles. On recense entre 10 000 et 20 000 personnes victimes, dépourvues de segments de bras ou de jambes. Retiré du marché fin 1961 en Allemagne, il continua à être prescrit jusqu'en 1962 au Canada, Japon, ou Belgique.
Cette résolution demande au gouvernement allemand de permettre aux citoyens d'autres États membres de l'Union européenne, comme le Royaume-Uni, l'Espagne, la Suède, ou encore l'Italie de bénéficier du fonds d'indemnisation des victimes allemandes, après avoir été reconnues victimes du médicament dans leur propre pays.
En outre, la Commission européenne devrait, considèrent les députés, mettre en place un protocole-cadre pour que toutes les victimes de ce médicament dans l'UE reçoivent des montants de compensation similaires. Enfin, ils demandent aux autorités espagnoles de faciliter l'identification et le dédommagement des survivants de la thalidomide, après qu'en septembre 2015, le tribunal suprême espagnol avait rejeté le recours d'une association de victimes, bloquant leur indemnisation.
Le laboratoire Grünenthal avait attendu 2012 pour présenter des excuses aux victimes du monde entier, affirmant être « vraiment désolé » de ce long silence. Des excuses loin de satisfaire les associations.
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