Une injection intravitréenne produit 16 kg de CO2, en comptant le transport du patient, l’utilisation de la salle et les consommables, mais sans compter les médicaments, selon la thèse du Dr Gabin Momal réalisée au CHU de Lille. « Tous les packs chirurgicaux sont fabriqués en Asie, puis importés en France avant d’être réexpédiés au Maroc pour être stérilisés et revenir en France. Le pack a fait 5,6 fois le tour de la Terre avant de servir pendant quatre minutes », s’effare-t-il.
Fort de ce constat, le Dr Momal liste les objets qui pourraient être réutilisables : la cupule, la fourche de repère, etc. « Le CHU de Lille est en train de se tourner vers les fabricants pour optimiser les packs en retirant les objets non employés », explique l’ophtalmologue. Le pack de détersion a été jugé inutile et éliminé, un liquide de rinçage spécial produit au Texas remplacé par du liquide physiologique.
À l’avenir, le Dr Momal aimerait participer à la mise en place d’une filière française de production de matériel chirurgical réutilisable.
Article précédent
Les blocs opératoires à Toulouse, champions du recyclage
Article suivant
Ces anesthésistes qui tentent de réduire leur empreinte sur le climat
Les blocs opératoires à Toulouse, champions du recyclage
L'injection intravitréenne, source de CO2
Ces anesthésistes qui tentent de réduire leur empreinte sur le climat
Climat : les médecins allemands et anglais veulent donner l’exemple
L’Académie de médecine s’alarme du désengagement des États-Unis en santé
Un patient opéré avant le week-end a un moins bon pronostic
Maladie rénale chronique : des pistes concrètes pour améliorer le dépistage
Covid : les risques de complications sont présents jusqu’à trente mois après hospitalisation