À l'occasion de la journée nationale des aidants ce 6 octobre, la Direction de la recherche, des études, de l’évaluation et des statistiques (Drees) tire le portrait des quelque 725 000 « aidants pivots », qui ont la particularité de s'occuper d'un proche dépendant, tout en ayant encore un enfant à charge. Soit un tiers des 2,1 millions d'aidants en France (selon les chiffres de 2015).
Ces aidants sont plus jeunes que les autres : la moitié a moins de 47 ans, tandis que la moitié des aidants sans enfants a plus de 59 ans. Et leur proche dépendant est aussi plus jeune (78 ans vs 86 ans) et moins dépendant.
Ils sont aussi moins seuls pour assurer cette tâche (28 % vs 34 %), qu'ils partagent souvent avec le conjoint (dans 23 % des cas, vs 17 % pour les autres aidants) ou la fratrie.
Ces aidants sont 74 % à avoir un emploi (vs 45 % des autres aidants) mais près d'un tiers d'entre eux sont obligés de demander des aménagements : changement d'employeur, renoncement à une promotion ou à des heures supplémentaires, diminution des horaires, prise de congés, anticipation d'un départ à la retraite, voire renoncement à leur activité professionnelle.
Conséquences sur la santé
Le rôle d'aidant, avec ou sans enfant à charge, n'est pas sans conséquence sur la vie privée ou la santé. Les aidants pivots qui vivent avec leur enfant déclarent plus souvent manquer de temps pour eux. Quant à ceux dont au moins un enfant a quitté le domicile parental, ils rapportent plus souvent avoir réduit leurs loisirs, sorties ou vacances, et connaître des tensions avec leurs proches.
En revanche, les aidants pivots se plaignent moins de douleurs physiques que les autres aidants et déclarent moins fréquemment de l'anxiété, du stress ou du surmenage.
Selon la Drees, la présence d'enfant à charge n'apparaît pas comme un des premiers critères de différenciation, entre les aidants. Il est beaucoup moins déterminant par exemple que le fait de vivre dans le même logement que la personne en perte d'autonomie ou l'âge de l'aidant.
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