Des assistants médicaux pour épauler les médecins ? Les syndicats de libéraux s’en réjouissent, allant même jusqu’à s’en disputer la paternité. Cela « soulagera le médecin d’une partie de la dérive bureaucratique de son métier, mais aussi d’actes techniques simples » souligne la CSMF. MG France salue de son côté « une mesure de bon sens » qui « doit permettre de faire face plus aisément à la baisse du nombre de médecins. » Quant au SML, il en redemande : « se limiter à la création de 4 000 postes ne sera pas suffisant. Il faut que chaque médecin soit accompagné d’un assistant. »
Les internautes du quotidiendumedecin.fr sont plus dubitatifs : plus de 60 % ne croient pas aux vertus de la mesure phare du plan santé 2022. A l’instar du Dr Jean-Louis Samzun, ils sont même quelques uns à s’en méfier : « Franchement, c'est une idée à la c... Des employés de la sécu dans nos cabinets !!! N'importe quoi. Le plus simple dans cette logique est de majorer les honoraires des généralistes contre engagement à embaucher du personnel ... » Sur le fond, Scalex ne voit pas l’intérêt de ce nouveau métier : « Pour la TA, on a des appareils automatiques. Poids et taille, c’est très rapide. Pour l’auscultation et la palpation, pas possible de déléguer. Imprimer l’ordonnance prend 2 secondes. Pour le formulaire MDPH, c’est casse tête pour le médecin et mission impossible pour l’assistant. Le gros de la paperasse, c’est de classer le courrier. Là, on peut sûrement déléguer. Mais personnellement, je n’oserai pas, par peur des erreurs. » Chez certains, comme JLCB, l’opposition est philosophique : « On n'est pas dans la même situation que les dentistes. Nous devons beaucoup écouter. Et on veut nous confiner à une médecine technique rapide productiviste sans écoute possible… » « Oui c'est une bonne initiative, » pense, à l’inverse Cédric B., qui s’explique : « J'ai toujours pensé que le travail d'un médecin généraliste pouvait être optimisé par des assistants qui viendraient nous décharger du paramédical et mettre le patient en condition pour que nous puissions nous consacrer à la clinique.»
Article précédent
Le digital fait-il perdre ou gagner du temps ?
Article suivant
Autres temps, autres générations, autres agendas
Le digital fait-il perdre ou gagner du temps ?
Des assistants, mais pour quoi faire ?
Autres temps, autres générations, autres agendas
Pause exceptionnelle de votre newsletter
En cuisine avec le Dr Dominique Dupagne
[VIDÉO] Recette d'été : la chakchouka
Florie Sullerot, présidente de l’Isnar-IMG : « Il y a encore beaucoup de zones de flou dans cette maquette de médecine générale »
Covid : un autre virus et la génétique pourraient expliquer des différences immunitaires, selon une étude publiée dans Nature