Le plus gros hôpital de France a terminé l’année 2012 avec un déficit de 20 millions d’euros, pour un budget de 6,7 milliards d’euros. C’est mieux que prévu, annonce la direction de l’AP-HP (Assistance publique-Hôpitaux de Paris) : le CHU s’était engagé auprès des tutelles à clôturer l’exercice avec un déficit de 38 millions d’euros.
Le retour à l’équilibre est en bonne voie, considère l’AP-HP, qui rappelle que son déficit était de 72 millions en 2011 et de 103 millions d’euros en 2010. Les 37 hôpitaux de l’AP-HP ont engagé d’importantes réorganisations afin de réduire les coûts et développer l’activité. Deux secteurs ont bien progressé en 2012 : la chirurgie ambulatoire (+ 5 % d’activité) et l’hospitalisation à domicile (+ 15 %).
Un endettement maîtrisé
Le siège du CHU francilien ajoute que l’endettement global est maîtrisé. La dette globale de l’AP-HP s’élève à 2,3 milliards d’euros.
Le climat social n’en reste pas moins tendu dans certains hôpitaux. À Henri-Mondor (Créteil), les internes en anesthésie ont écrit à leur direction pour dénoncer un manque de moyens qui se traduit à leurs yeux par une perte de chance pour les patients. Cela chauffe également du côté de l’Hôtel-Dieu, en raison du transfert des lits vers d’autres hôpitaux. La fermeture des urgences est contestée par une partie du personnel.
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