La revalorisation des gardes de nuit à l'hôpital va être pérennisée, a affirmé samedi sur France Inter le ministre de la Santé et de la Prévention Aurélien Rousseau. Il s'est engagé à en faire l'annonce détaillée dans un avenir proche. « Je serai amené dans quelques jours, quelques semaines au maximum, à annoncer notamment la pérennisation de mesures pour la nuit (...), pour la rémunération supplémentaire des sujétions imposées aux personnels qui doivent travailler la nuit », a ensuite poursuivi le locataire de l'avenue de Ségur.
Pour mémoire, son prédécesseur, François Braun, dès son arrivée au ministère de la Santé avait revalorisé de 50 %, au début de l'été 2022, les gardes des médecins hospitaliers, dans le cadre de mesures temporaires qui ont été régulièrement reconduites depuis, sans avoir été pérennisées pour autant. L'échéance de la dernière reconduction est fixée au 31 août 2023. Elle concerne les indemnités horaires pour travail de nuit des personnels non médicaux et de maïeutique exerçant en établissement public de santé, les indemnités de garde pour les personnels médicaux, les personnels enseignants et hospitaliers et les étudiants de troisième cycle des études de médecine, pharmacie et odontologie, exerçant en établissement public de santé.
Nouvelle reconduction ou pérennisation
Les principaux concernés s'interrogent néanmoins. Aurélien Rousseau annoncera-t-il réellement une pérennisation… ou une nouvelle reconduction dans l'attente des discussions autour du prochain PLFSS prévues pour cette rentrée. Le ministre s'est voulu rassurant sur le sujet. « François Braun avait lancé un gros chantier, j'annoncerai la pérennisation de ces mesures que le président de la République et la Première ministre ont décidée », a-t-il ainsi précisé.
Par ailleurs interrogé sur une possible augmentation de la participation des patients au paiement des médicaments - une piste étudiée par Bercy dans sa quête de réduction des dépenses -, Aurélien Rousseau a rappelé que les discussions concernant le budget de la santé étaient « en cours » et que le gouvernement étudiait « tous les scénarios » avant la présentation du projet de loi de financement de la sécurité sociale en septembre. « Ma préoccupation majeure est que si nous devions avancer sur ces sujets, on ne pénalise pas les personnes qui sont les plus malades, notamment celles qui ont des affections de longue durée », a conclu le ministre.
F.P. (Avec AFP)
Padhue : Yannick Neuder promet de transformer les EVC en deux temps
À Niort, l’hôpital soigne aussi les maux de la planète
Embolie aux urgences psychiatriques : et maintenant, que fait-on ?
« Les Flying Doctors », solution de haut-vol pour l’accès aux soins en Bourgogne