Près de 800 manifestants, selon la police, ont défilé samedi 27 avril dans les rues de Morlaix (Finistère) à l'appel de l'intersyndicale CFDT-CGT-Sud pour défendre l'hôpital de la ville, a-t-on appris auprès de la police et des syndicats.
Parmi les manifestants, qui arboraient des pancartes « Sauvons notre hôpital », de nombreux agents, mais aussi des usagers et quelques élus. Les syndicats dénoncent un « plan social déguisé » à l'œuvre depuis quatre ans, qui s'est traduit selon eux par la suppression de quelque 130 postes sur près de 2 300 agents, avec à la clé la fermeture de services et de lits.
« Nous avons déjà perdu l'an dernier le service de cardiologie et des soins intensifs en cardiologie. Pour les patients, qui sont transférés à Brest, il y a une perte de chance évidente », a dénoncé Stéphanie Primel, déléguée CFDT, syndicat majoritaire. Elle critique aussi une vision « comptable » de la direction depuis la mise en place du groupement hospitalier de territoire (GHT) de Bretagne occidentale en 2016.
Les syndicats s'inquiètent également d'une restructuration en cours du service de psychiatrie rattaché à l'hôpital avec des suppressions de lits et de postes.
La CGT dénonce également « le manque de dialogue avec la direction ». « Nous avons demandé une médiation auprès de l'agence régionale de santé (ARS) pour renouer le dialogue », souligne le syndicat.
L'hôpital de Morlaix est doté d'une capacité d'accueil de 951 lits et 237 places. Il a accueilli en 2017 plus de 22 500 patients en hospitalisation complète.
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