À Cochin, les robots répondent à l’appel

Du stock aux soins.

En prenant récemment la responsabilité de la pharmacie du groupe hospitalier Cochin - Hôtel-Dieu - Broca, François Chast s’est promis de ne dormir que d’une oreille. Il faut reconnaître que le défi à relever est de taille : gérer de la manière la plus efficiente et sécuritaire possible la réception, le stationnement, le rangement et l’acheminement de plus de 2 000 références de médicaments et 5 000 dispositifs médicaux stériles vers les services au sein d’un ensemble hospitalier à la fois gigantesque et disparate. C’est aujourd’hui chose faite, mais la main de l’homme ne suffit plus et deux robots vont directement chercher dans les stocks les références demandées par les équipes de soins.

Une distribution à « haut débit ».

Le laser au bout du bras articulé lit un code-barres et s’empare de la boîte pour la déposer en moins de 10 secondes dans un panier situé à une enjambée de la gare de départ des pneumatiques. Un dernier contrôle humain avant de glisser les spécialités dans le tube et en composant le code du service, le petit container est propulsé telle une fusée dans le réseau souterrain réutilisé pour la circonstance. Anciens réseaux d’égouts ou couloirs de catacombes, les sous-sols de l’hôpital Cochin ont été entièrement réaménagés pour aboutir à cette distribution haut débit, capable d’acheminer les médicaments dans un service en moins de trois minutes.

Bientôt une nouvelle antenne pharmaceutique.

« En février, nous ouvrons aussi une nouvelle antenne de pharmacie pédiatrique et néonatale dans le nouveau bâtiment Port-Royal construit sur l’ancien site de Baudelocque qui est sur le point d’ouvrir », explique-t-il. La gestion des médicaments dans 3 armoires sécurisées devrait permettre de gérer 70 % des produits qui vont circuler dans ce nouveau bâtiment. Cette nouvelle antenne comprend aussi une unité d’alimentation parentérale pédiatrique pour les nouveau-nés qui fournira également l’hôpital Antoine-Béclère, sera étendue fin février à l’hôpital Bicêtre et peut-être, à la fin de 2012, à l’hôpital Necker, prévoit le Pr François Chast.