Bonne nouvelle pour certains hôpitaux ultramarins : les établissements de La Réunion devraient voir leur coefficient géographique évoluer de 31 % à 34 % à partir de 2024, ceux de Mayotte de 29 % à 33,1 % et ceux de Guyane de 31 % à 33,6 %. Ce coefficient – qui vise à compenser les surcoûts dans les territoires d'Outre-mer en majorant les tarifs perçus par les établissements – va en revanche rester stable en Guadeloupe et Martinique à 27 %. La dernière augmentation aux Antilles remonte à 2017.
La Fédération hospitalière de France (FHF) s'est réjouie de cette évolution budgétaire qu’elle défendait de longue date. « Ces ajustements significatifs sont de nature à améliorer des situations financières pour certaines très dégradées, en compensant davantage les surcoûts en dépenses liés à l’éloignement et d’insularité comme les rémunérations statutairement majorées des personnels, les majorations liées aux achats, transports, stockage ou à l’immobilier notamment dans un contexte cyclonique ou sismique », détaille l'organisation présidée par Arnaud Robinet.
Déconnexion avec la réalité aux Antilles ?
S’agissant des Antilles, la FHF prend acte de la stagnation du coefficient géographique, ce qui ne l'empêchera pas d'« expertise[r] les éléments techniques de l’étude menée sur ces territoires, aux fins de détecter les raisons de la déconnexion entre la réalité vécue aux Antilles et les résultats des études statistiques », qui ont contribué à l'augmentation du coefficient dans les autres îles concernées.
La FHF élargit ce débat financier à la création d'enveloppes MIG (missions d'intérêt général) spécialement pour les Outre-mer, « par territoire, négociées a priori, et qui pourraient donner lieu à une contractualisation pluriannuelle ayant l’avantage de donner plus de visibilité aux établissements et de les engager dans un cercle vertueux ».
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