En cause ? Un violent incendie survenu le 28 novembre 2017 qui avait contraint à délocaliser une partie des activités. Mais depuis rien n’a été fait, dénoncent les syndicats qui tancent l’inaction de l’agence régionale de santé (ARS) Guadeloupe. « Si l’ARS avait engagé les 26 millions d’euros de mise aux normes évaluée par elle-même d’ailleurs en 2016, l’incendie n’aurait pas fait autant de dégâts. Si l’ARS avait engagé les travaux de nettoyage, de décontamination, de mise aux normes […], le CHU aurait déjà repris toutes ses activités », accuse l’Union des travailleurs de la santé (UTS), une branche de l’Union générale des travailleurs guadeloupéens (UGTG).

En conséquence, un mouvement de grève générale a débuté le 23 juillet. Plusieurs manifestations ont eu lieu depuis, rassemblant quelques milliers de personnes devant le CHU et la préfecture de la Guadeloupe, a constaté sur place l'AFP. Vendredi 23 août, une centaine de personnes se sont réunies à l’hôpital pour soutenir la grève du personnel. 

Les syndicats maintiennent la pression malgré plusieurs victoires. Une aide de 20 millions d'euros, initialement remboursable, a été passée au rang de subvention et 40 millions d'assurances qui devaient être déduits des aides gouvernementales ne le seront pas. Ils demandent désormais la relocalisation de certains services dans les locaux du CHU, notamment le pôle parents-enfants, actuellement déplacé dans un autre établissement de santé privé. Un déménagement impossible pour le moment, a indiqué le porte-parole de la direction du CHU à l'AFP, qui a promis des études de faisabilité pour la réhabilitation de certains locaux de l'hôpital.