AFIN QUE LA MÉDECINE générale « reste une profession phare, respectée, faite d’honneur et de bonheur », le Dr Christian Jeambrun, président du Syndicat des médecins libéraux (SML), a chargé le Dr Charles-Henry Guez, généraliste installée en banlieue lyonnaise (à Sainte-Foy-les-Lyon) et responsable du SML du Rhône, d’une mission sur la médecine générale (« le Quotidien » du 3 mars).
Il ne s’agira pas « d’un énième » rapport sur le sujet, promet le Dr Guez, qui a réuni un comité de pilotage de dix personnes pour conduire cette mission, « mais d’un travail destiné à fournir une feuille de route à la délégation du SML », en vue, notamment, des futures négociations conventionnelles. Ce travail devrait prendre appui sur des rapports déjà existants, tels que ceux d’Élisabeth Hubert et de Michel Legmann, ainsi que sur l’audition de personnes ressources, propres au SML, et représentant d’autres syndicats médicaux. Entre les motivations qui peuvent engager un étudiant à choisir la médecine générale et les réalités d’exercice, le fossé semblerait devenu immense : « Les généralistes sont déboussolés, et certains sont tentés de rechercher un épanouissement ailleurs, car ils n’obtiennent plus la reconnaissance professionnelle espérée », analyse Charles-Henry Guez qui propose donc d’engager la réflexion sur l’organisation même de l’exercice et son lot d’aménagements souhaitables. Selon lui, il faut aussi donner de la visibilité aux jeunes médecins, « raisonner en termes de plans de carrière ». Le rapport de cette mission est annoncé pour le début du mois de mai.
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