JAMAIS DEUX sans trois. Le Dr Jean-François Rey peut faire sien le dicton. Le gastro-entérologue de Saint-Laurent-du-Var, dans les Alpes-Maritimes, vient d’être réélu président de l’Union nationale des médecins spécialistes confédérés (UMESPE-CSMF) pour un troisième mandat consécutif. Une première dans l’histoire du syndicat. L’affaire n’était pas entendue. Alors qu’il s’était représenté sans opposition il y a quatre ans, le Dr Rey a dû faire face cette année à une candidature de dernière minute : celle du Dr Jean-Paul Ortiz. Le président du Syndicat des néphrologues libéraux, par ailleurs président du Syndicat des médecins de l’hospitalisation privée (SYMHOP), a mené une campagne très offensive. Prime au sortant ou résultat du bilan de l’équipe en place, Jean-François Rey a tout de même conservé une majorité suffisante. Il a recueilli 5 138 suffrages contre 4 356 au Dr Ortiz. « L’histoire s’est bien terminée, commente le Dr Rey, soulagé. L’assemblée générale s’est déroulée dans un climat sérieux et le débat a été serein. Il n’y a pas eu d’affrontements, d’attaques personnelles. Et au final, il n’y a pas de divergences fondamentales entre nous sur le fond. »
Preuve de son écoute, le Dr Rey a ouvert le bureau de l’UMPESPE à deux forts soutiens de son opposant : le pédiatre Francis Rubel et le Dr Michel Lévy, anesthésiste réanimateur, qui occupera le poste de secrétaire général. « Ce renouvellement de mandat, qui plus est contre un adversaire de grande qualité, me donne plus de poids, poursuit le leader de l’UMESPE. La campagne fut intense et m’a par ailleurs permis de me rapprocher des présidents des autres verticalités. » Elle a aussi rassuré le Dr Rey sur la vitalité de son syndicat qui revendique 9 700 adhérents. Après la « déception passagère d’un combat perdu », son adversaire défait savoure quant à lui son « excellent » score. « Ce résultat en a surpris plus d’un, commente le Dr Ortiz. Il témoigne de la richesse de nos idées et il est prometteur pour l’avenir. » Le président du SYMHOP assure que le syndicat est désormais soudé pour préparer les élections aux futures unions régionales des professionnels de santé (URPS) attendues dans les prochains mois. La volonté de gagner les prochaines élections professionnelles et de renégocier la prochaine convention n’est pas étrangère à la décision du Dr Rey d’avoir brigué un nouveau mandat. Ce sera le troisième et le dernier, a-t-il prévenu.
Le président de l’UMESPE a par ailleurs fixé deux objectifs : l’inscription dans le règlement arbitral que Bertrand Fragonard doit rendre avant le 15 avril de l’assouplissement de la cotation C2 (44 euros) pour les actes de consultant de tous les médecins spécialistes et l’indemnisation de la permanence de soins en établissements privés de tous les médecins libéraux.
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