LE PRÉSIDENT de la CSMF (Confédération des syndicats médicaux français), Michel Chassang, va le dire haut et fort aujourd’hui, lors d’une conférence de presse : le « silence conventionnel » actuel aura de graves conséquences sur le partenariat caisses/médecins et il conduira tout droit à une nouvelle poussée de fièvre tarifaire en 2011/2012, avant la présidentielle. « Le ministère est actuellement sur une stratégie d’échec des négociations avec mise en place d’un règlement arbitral dont il devra assumer toutes les conséquences, explique-t-il . Or, cette fois, les médecins généralistes n’attendront plus longtemps les revalorisations promises. Ils iront les chercher dans la rue, ça veut dire qu’on se dirige vers de nouveaux phénomènes de guérilla tarifaire, exactement comme en 2002. On ne peut pas enfermer les médecins dans les tarifs conventionnels opposables et bloquer aussi longtemps les honoraires ». Le responsable confédéral considère que l’exaspération ne peut désormais que croître « surtout que les pouvoirs publics se gargarisent de grands discours sur le rôle central des médecins généralistes ».
Pour la CSMF, il est en tout cas hors de question de signer une nouvelle convention médicale qui ne concrétise pas la revalorisation des spécialités cliniques dont la médecine générale. « Si rien ne se passe, en 2012, le C à 23 euros sera considéré comme nul et non avenu par tous les généralistes, précise-t-il. C’est le C à 25 euros qui sera réclamé ».
Padhue : Yannick Neuder promet de transformer les EVC en deux temps
À Niort, l’hôpital soigne aussi les maux de la planète
Embolie aux urgences psychiatriques : et maintenant, que fait-on ?
« Les Flying Doctors », solution de haut-vol pour l’accès aux soins en Bourgogne