À la suite de la parution du décret qui prévoit une sanction de 1 500 euros en cas de retard dans les travaux d'accessibilité des établissements recevant du public (ERP), la CSMF-Jeunes médecins s'interroge sur les effets de la loi accessibilité.
« À l'heure où l'on parle de la désertification médicale, fruit du numerus clausus en médecine et de la mauvaise reconnaissance par l'État de la médecine libérale, les pouvoirs publics préparent-ils le coup fatal à porter à la médecine libérale dans les centres-villes ? », se demande le syndicat de jeunes médecins.
Le risque, selon la CSMF-JM, est que la loi sur l'accessibilité amplifie la désertification de nombreux centres-villes. « Sans bien évidemment remettre en question la nécessaire accessibilité aux personnes souffrant de handicap, l’application étroite de la loi pose des problèmes majeurs dans certaines situations », continue le syndicat.
Amplification du problème de l'installation
Par ailleurs, la CSMF-JM craint que les dérogations – accordées notamment en cas de disproportion manifeste entre les améliorations apportées et leurs conséquences – ne soient pas accessibles pour les primo-installants. « De ce fait, si un jeune médecin a la volonté de s'installer, il pourrait y renoncer devant la difficulté de trouver un local répondant aux normes exigées et le coût élevé des travaux », explique le syndicat.
« La santé des Français a-t-elle donc si peu d'importance pour le gouvernement pour qu'on veuille à ce point amplifier le problème de l'installation des médecins ? Paris va-t-il devenir un désert médical, vu le coût de l’immobilier ? », s'interroge encore la CSMF-JM. Elle demande à l'État d'accorder aux cabinets les moyens nécessaires pour la mise aux normes ou de mettre à disposition des locaux adaptés.
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