Réunis au sein de Convergences HP, deux syndicats de praticiens hospitaliers (la CMH et le SNAM-HP) dénoncent le « rapt » du financement de la formation médicale continue (FMC) et du développement professionnel continu (DPC) à l’hôpital, au cadre trop contraignant selon eux.
Mis en place en 2009 par la loi Bachelot, le DPC à l’hôpital est financé par une taxation de l’industrie pharmaceutique (12 millions d’euros en 2015) et par les cotisations salariales des médecins, sur la base de 0,75 % de la masse salariale pour les centres hospitaliers et de 0,50 % pour les CHU.
Cette seconde partie de l’enveloppe est par ailleurs reversée à 80 % à l’association nationale pour la formation permanente du personnel hospitalier (ANFH), organisme gestionnaire auquel les hôpitaux doivent adhérer s’ils souhaitent percevoir l’enveloppe « labos ».
Défavorables à cette double mécanique, les syndicats de PH plaident pour « une sanctuarisation de l’enveloppe FMC » et pour la liberté pour les commissions médicales d’établissement (CME) de décider de l’affectation de la part financée par l’hôpital. « Le financement actuel n’est pas calculé sur la base d’un besoin », argumentent-ils. Depuis la mise en place du DPC, les PH regrettent de ne plus avoir accès à des formations continues traditionnelles (congrès...). Ils espèrent que la situation changera en 2016 et que les médecins auront le choix de leur action de formation dans le cadre de l’obligation triennale de DPC. Convergences HP s’insurge de la faiblesse des montants alloués à la formation, en comparaison d’autres catégories professionnelles. « Les quelque centaines d’euros par médecin et par an nous placent au niveau de la moyenne allouée aux employés de la restauration », constatent les syndicats de PH, amers.
Padhue : Yannick Neuder promet de transformer les EVC en deux temps
À Niort, l’hôpital soigne aussi les maux de la planète
Embolie aux urgences psychiatriques : et maintenant, que fait-on ?
« Les Flying Doctors », solution de haut-vol pour l’accès aux soins en Bourgogne