Le tribunal administratif de Strasbourg a rejeté ce lundi le recours du Dr Pierre-Michel Roux, ancien patron de la chirurgie cardiaque du centre hospitalier régional (CHR) de Metz, qui contestait la révocation dont il avait fait l’objet en 2011.
Le Dr Roux avait été révoqué de l’hôpital public par le Centre national de gestion (CNG) en juin 2011, à la suite d’irrégularités ayant entraîné une surmortalité élevée dans son service en 2009. Il avait alors annoncé sa volonté de déposer un recours au tribunal administratif contre cette sanction, la plus lourde pouvant frapper un praticien hospitalier de la fonction publique.
Pierre-Michel Roux avait déjà été suspendu en octobre 2010. L’agence régionale de santé (ARS) de Lorraine, alors dirigée par Jean-Yves Grall (aujourd’hui à la tête de la Direction générale de la santé – DGS – au ministère) avait fermé d’autorité son service pour de « graves irrégularités », constatant des taux de mortalité trois fois plus élevés que dans les autres centres hospitaliers français « pour un même niveau de risques ».
Le chirurgien avait justifié cette surmortalité dans son service par « la prise en charge de malades à très haut risque chirurgical ».
Outre sa révocation, la justice a confirmé ce lundi la suspension du chirurgien prononcée en 2010.
S’estimant victime d’une « énorme manipulation », Pierre-Michel Roux a indiqué qu’il allait faire appel de cette décision.
Investissement en santé : malgré l’urgence, pourquoi ça coince encore
Suicides de soignants à l’hôpital : Vautrin, Borne et Neuder visés par une plainte, ainsi que l’AP-HP
Opacité tarifaire, pratiques commerciales trompeuses… Les cliniques rappelées à l’ordre par Bercy
Vers un moratoire sur les fermetures des maternités ? Les obstétriciens du Syngof disent non