DOMINIQUE Deroubaix, le nouveau directeur général de l’Agence régionale de santé (ARS) de PACA, a présenté son équipe et ses missions. Il s’est employé à définir les axes prioritaires de son action.
Même si l’ARS n’a pas encore emménagé dans ses nouveaux locaux – elle sera logée sur le périmètre d’Euroméditerranée (en septembre) –, les agents des différentes institutions concernées par ce regroupement sont d’ores et déjà invités à travailler ensemble à la définition d’un projet régional de santé au sens large.
En PACA, cette tutelle s’exerce sur 1 500 établissements dans les secteurs sanitaire et médico-social et plus de 90 000 professionnels. « Quant à l’ARS, nous formons un ensemble humain de 650 personnes dont 410 au siège », a précisé Dominique Deroubaix.
Le directeur a détaillé les particularités de sa région avec notamment une population qui vieillit deux fois plus vite qu’ailleurs et une précarité élevée. Le taux de personnes à faibles revenus en PACA est de 18,2 %, contre 14,8 % en moyenne nationale. Il existe des inégalités sociales marquées, 10 % des ménages les plus aisés disposant d’un revenu plus de sept fois supérieur à celui des ménages les plus faibles. « Enfin, poursuit-il, l’offre de soins est très importante mais elle est aussi très disparate ».
Devant ces défis, Dominique Deroubaix – ancien directeur de l’ARH (agence régionale de l’hospitalisation) du Nord-Pas-de-Calais – a détaillé un programme ambitieux. Parmi les chantiers urgents, il a cité l’amélioration de l’organisation de la permanence de soins qui compte « quelque 200 secteurs de garde aux fonctionnement hétérogène ». Il s’est engagé ensuite sur l’objectif de garantir l’accès aux soins pour tous, « alors que pour un certain nombre de gens, c’est un luxe inaccessible ».
L’ARS de PACA entend aussi s’attaquer à la réduction des déséquilibres en matière de démographie médicale et à l’amélioration de la continuité des soins entre les secteurs hospitalier et médico-social. Dominique Deroubaix a enfin mis l’accent sur la prévention – « un euro dans ce domaine est plus rentable qu’un euro dans le soin sanitaire » – et sur la promotion d’un grand projet méditerranéen, « avec l’installation en Provence-Alpes-Côte d’Azur d’un des cinq instituts hospitalo-universitaires prévus en France ».
Pointilleux sur la méthode, Dominique Deroubaix veut construire des partenariats et réfléchit à la mise à disposition d’un médiateur à destination des usagers. Mais l’ARS prendra ses marques progressivement. Dominique Deroubaix pense atteindre son régime de croisière au début de 2011.
L’hospitalisation à domicile poursuit sa croissance, la Fnehad mise sur la jeune génération médicale
Au congrès SantExpo 2025, la FHF dévoile son plan pluriannuel, Catherine Vautrin laisse le secteur sur sa faim
Arnaud Robinet (FHF) : « L’hôpital public doit devenir un hôpital 3.0 »
L’IA, déjà une réalité mais pas sans de bonnes pratiques