Aujourd’hui, avec eux, la Fondation poursuit l’œuvre à laquelle Raoul Follereau a consacré sa vie, la « lutte contre la lèpre et toutes les lèpres ». Depuis plus de 70 ans, et à l’initiative de l’homme pour qui vivre c’est aider les autres à vivre, la Fondation Raoul Follereau lutte contre la lèpre et se bat pour accompagner les malades vers plus d’autonomie et de dignité. Raoul Follereau le soulignait : « L’homme atteint par le bacille de Hansen a, en fait, deux maladies : il a la lèpre et il est "lépreux". »
La lèpre détectée tôt et correctement soignée se guérit. Hélas, de trop nombreux malades sont porteurs d’invalidités parce que dépistés trop tard. Le plan d’action 2015-2018 de la Fondation s’appuie sur la stratégie de l’OMS et de l’ILEP, Fédération internationale des associations luttant contre la lèpre. Il vise à réduire le nombre des nouveaux cas annuels en se concentrant sur trois objectifs prioritaires : stopper la transmission, prévenir les invalidités et continuer à briser les barrières de l’exclusion.
À ce combat historique de la Fondation s’est ajouté celui contre l’ulcère de Buruli.
Cette maladie vous est peut-être moins familière. La Fondation Raoul Follereau s’est intéressée à la lutte contre cette mycobactérie voisine du bacille de Hansen dès 1995. Cette maladie frappe surtout les enfants de moins de 15 ans dans des zones tropicales, marécageuses et rurales. Si elle n’est pas soignée à temps, elle détruit la peau et les tissus sous-jacents. Elle provoque de graves séquelles (des lésions et des déformations très handicapantes, qui peuvent atteindre les os). C’est malheureusement souvent le cas quand les malades, les enfants, passent d’abord par les guérisseurs traditionnels.
Fer de lance de ces combats en Afrique occidentale, notre centre de Pobè, au Bénin, est en pointe en matière de soin et de dépistage. Pour une prise en charge précoce des malades, les médecins effectuent des tournées dans la zone de couverture du centre tout au long de l’année. 30 % des nouveaux cas d’ulcère de Buruli et près de la moitié des nouveaux cas de lèpre ont été dépistés en 2014 durant ces « tournées ». Elles permettent aussi de suivre les malades traités en ambulatoire dans des dispensaires en périphérie. Une autre spécificité de ce centre, unique en milieu rural, est son laboratoire doté des meilleures technologies (Polymerase chain reaction – PCR…). Enfin, l’unité de kinésithérapie travaille à la rééducation des malades handicapés et une institutrice est présente dans le centre pour maintenir la scolarité des nombreux enfants hospitalisés. Des jeux et des activités leur sont aussi proposés pour leur donner l’attention et l’équilibre de vie dont ils ont besoin.
Mais tout cela ne serait pas possible sans vous et tous nos donateurs.
La loi Tepa, votée le 1er août 2007, permet aux contribuables de réduire leur ISF 75 % des sommes données à des fondations reconnues d’utilité publique, dans la limite de 50 000 euros par an.
C’est l’occasion d’affirmer pour tout un chacun son engagement dans une cause. C’est aussi l’expression de notre libre arbitre dans l’affectation d’une partie de notre impôt. Il y a, dans cet acte, quelque chose qui ressemble à de la démocratie directe, concept souvent utilisé en rhétorique mais peu pratiqué dans les faits.
Si payer l’ISF n’est jamais un plaisir. Aider son prochain est toujours une joie. En utilisant cette possibilité qui s’offre à vous, vous vous associez concrètement au développement de projets porteurs de vos valeurs et synonymes de liberté et d’autonomie pour des hommes, des femmes, des enfants, exclus à cause de leur maladie, de leur ignorance ou de leur pauvreté.
Cette démarche de fraternité est un exemple à suivre. Au moment de faire des choix sur la destination de cet impôt, optons résolument pour la solidarité.
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