Interpellés, menacés, insultés… Le personnel de l’hôpital de Pau a été la cible d’une soixantaine de manifestants anti-pass sanitaire et opposés à l’obligation vaccinale des soignants, lundi 16 août dans la matinée (lire cet article). Hier soir, mardi, la direction de l’établissement a dénoncé les comportements « inacceptables » de ces contestataires et annoncé qu’elle réfléchissait à engager des poursuites judiciaires à leur encontre « dans le cadre du devoir de protection de l’employeur vis-à-vis de ses professionnels ».
Dans un communiqué, le CH de Pau explique que les manifestants « ont forcé le passage de l’entrée de l’hôpital sans pass sanitaire, sans respect de la distanciation sociale et pour certains sans masque malgré les demandes réitérées de la direction ».
Le personnel de l'hôpital choqué par cette intrusion
Certains se sont assis, entravant le passage des usagers, et fait pression sur les professionnels assurant le contrôle du pass sanitaire en dénonçant, selon eux, l’illégalité de la réglementation en vigueur. Selon la direction, ils s’exprimaient bruyamment dans l’hôpital, « de manière parfois agressive ».
« Les agents de l’hôpital ont été choqués d’être ainsi interpellés, menacés et insultés dans l’exercice de leur mission de service public », précise le CH. Les visiteurs et le personnel ont été accusés d'être « des moutons et des collabos », selon les propos du directeur du CH de Pau, Jean-François Vinet, dans un entretien accordé à CNEWS.
Pendant deux heures heures, la direction a reçu les manifestants pour répondre à leurs questions et à leurs inquiétudes sur la mise en place du pass sanitaire à l’hôpital. La scène a été filmée et diffusée sur Facebook, malgré « le souhait réitéré du directeur demandant face caméra à ne pas être filmé ni enregistré ».
La discussion aurait été peu constructive. « Les arguments que nous avons essayés d'amener n'ont pas été écoutés, jamais, à aucun moment », témoigne Jean-François Vinet.
Après l’intrusion d’anti-pass dans le centre hospitalier de Pau lundi, le directeur témoigne dans #Punchline : «les personnels de l’hôpital (…) se sont sentis insultés et ont été choqués» pic.twitter.com/yWh6anfeYM
— CNEWS (@CNEWS) August 17, 2021
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