LES QUATRE PATIENTS, pris en charge en neuroradiologie à l'hôpital de Hautepierre, à Strasbourg, qui ont présenté des effets indésirables inhabituels (perte de cheveux localisée ou rougeurs de la peau), ont été traités entre le 9 et le 13 mars pour une embolisation vasculaire cérébrale. L'appareil du service de radiologie interventionnelle n'est plus utilisé depuis le 19 mars, sauf pour des urgences vitales, dans l'attente des investigations complémentaires menées par l'hôpital et, parallèlement, par les autorités sanitaires (ASN, AFSSAPS, IRSN, ARH).
La division de Strasbourg de l’Autorité de sûreté nucléaire (ASN) a procédé le 23 mars à une inspection afin de recueillir les premiers éléments d’investigation du CHU et d’analyser les premières actions correctives. En complément, l’ASN et la Direction générale de la santé ont saisi conjointement l’Institut de radioprotection et de sûreté nucléaire (IRSN) afin de procéder à une reconstitution des doses reçues par les patients et d’analyser les éventuelles complications chez les patients exposés. Les intéressés font également l'objet d'un suivi dermatologique. Les patients ayant subi ce type d'intervention peuvent appeler un numéro de téléphone de l'hôpital de Hautepierre(03.69.55.12.73).
La radiologie interventionnelle, qui présente des enjeux dosimétriques importants à la fois pour les patients et le personnel médical, s’est développée ces dernières années dans de nombreux domaines tels que la cardiologie, la neurologie, la rhumatologie ou la chirurgie. Elle permet au médecin de guider son geste par l’intermédiaire d’un appareil de radiologie émettant des rayons X. Ce rayonnement est peu pénétrant mais les interventions étant souvent de longue durée, les patients reçoivent alors des doses importantes au niveau de la peau. L’utilisation de la radiologie interventionnelle répond donc aux exigences de la radioprotection : elle doit être justifiée par des nécessités médicales clairement établies et sa pratique doit être optimisée.
Padhue : Yannick Neuder promet de transformer les EVC en deux temps
À Niort, l’hôpital soigne aussi les maux de la planète
Embolie aux urgences psychiatriques : et maintenant, que fait-on ?
« Les Flying Doctors », solution de haut-vol pour l’accès aux soins en Bourgogne