« Un vrai bloc du XXIe siècle ! », explique, enthousiaste, le Dr Didier Péan, réanimateur et directeur opérationnel du laboratoire expérimental de simulation de médecine intensive de l’Université de Nantes.
À l’occasion des portes ouvertes (qui ont lieu ce week-end), ce laboratoire occupait une des 22 salles de bloc opératoire du nouveau plateau technique médico-chirurgical flambant neuf de 16 000 m2 du CHU.
Unité de lieu
Ces 22 blocs sur quatre niveaux sont le cœur du nouvel équipement qui, selon Christiane Coudrier, la directrice générale du CHU, « préfigure l’organisation du futur hôpital sur l’île de Nantes ».
Exceptées les trois salles réservées aux urgences, ces blocs sont à la fois polyvalents et axés sur une des 11 spécialités proposées dans l’établissement. Ils regroupent désormais dans un seul lieu l’ensemble des blocs de l’hôtel-Dieu et de l’hôpital mère enfant. Des passerelles ont été conçues pour permettre la circulation des patients. Toute l’activité chirurgicale sera exercée sur ce plateau, avec en appui 30 lits de réanimation.
« Nous ne pouvions pas vivre sans faire évoluer notre offre de soins, en attendant le projet « île de Nantes » », souligne la directrice. Le budget total (équipement compris) est de 65 millions d’euros. « Si nous avions conservé les blocs actuels, nous aurions dû effectuer des travaux importants pour les adapter, précise Martine Macé, directrice adjointe. Sans compter que cet équipement permet une meilleure organisation logistique et professionnelle. »
Virage ambulatoire
L’autre nouveauté, c’est la création d’une unité de chirurgie ambulatoire. Toutes les unités ambulatoires jusque-là réparties dans les différents services seront, dès d’octobre, regroupées sur un même niveau. 25 « box » et 10 places accueilleront les patients venant des onze spécialités du CHU. « Tous les séjours courts, nécessitant de rester une ou deux nuits, auront vocation à être transférés dans la nouvelle unité, explique le Pr Gilles Potel président de la CME. Avec ce projet, nous redonnons de l’oxygène à l’hôtel-Dieu. »
Les personnels soignants consacrés à l’activité ambulatoire seront redéployés dans cette unité (un équivalent temps plein pour 5 patients). Quant aux médecins, « ils vont suivre le transfert physique de l’activité », précise Gilles Potel. En 2025, l’objectif est que plus de 60 % des séjours soient réalisés en ambulatoire, peut-on lire dans le document de présentation. Le virage ambulatoire du CHU est donc amorcé.
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