La colère monte. Faute d’avancées concernant la régularisation des Padhue, l’Ipadecc appelle à la mobilisation générale le 30 avril, place des Invalides, à Paris (13 h 30), pour réclamer la « validation [des] compétences » de ces médecins. Ils seront rejoints par les adhérents de SOS Padhue, syndicat qui « partage les mêmes revendications ».
Depuis la publication des résultats des épreuves de vérification des connaissances (EVC) 2024, les Padhue sont remontés à bloc contre le ministère de la Santé et le Centre national de gestion (CNG, qui gère les carrières hospitalières). Et pour cause : 20 % des 4 000 postes initialement ouverts n’ont finalement pas été pourvus. En plus des fermetures de postes dans certaines spécialités, des listes complémentaires, offrant un petit espoir aux candidats d’être repêchés en cas de désistement des lauréats, ont été établies dans d’autres disciplines.
Incompréhension
Face à l’incompréhension des praticiens, le cabinet du ministre de la Santé, Yannick Neuder, se serait engagé, lors d’une réunion avec les fédérations et syndicats de Padhue le 31 mars, à affecter tous les lauréats des listes principales et complémentaires de la dernière session du concours. Mais ces engagements ne rassurent pas les praticiens, qui s’interrogent sur la faisabilité d’une telle promesse. Car les organisations syndicales estiment au moins à un tiers le nombre de postes à pourvoir aux lauréats qui ne seraient pas « validants ». Autrement dit, ces postes ne répondraient pas aux critères requis par les jurys devant lesquels les Padhue passent à l’issue d’une période de consolidation des compétences (PCC) de deux ans, après succès aux EVC.
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