Un étudiant de 23 ans, inscrit en quatrième année de pharmacie à l’université de Rouen, est décédé, renversé par une voiture, lors d’un week-end d’intégration organisé en Belgique par l’université de Picardie Jules-Verne. La ministre de l’Enseignement supérieur Frédérique Vidal s’est interrogée sur le fait qu’un week-end ait été organisé à l’étranger. « Je souhaite interroger avant toute chose le fait qu’un week-end d’intégration ait été organisé à l’étranger. Est-ce un choix volontaire pour se soustraire à ce que demande la charte ? », a expliqué la ministre le mardi 17 septembre lors d’un point presse. Frédérique Vidal mentionne ici la charte relative à l’organisation des événements festifs aux universités et associations étudiantes signée en octobre 2018 avec ces dernières ainsi qu’avec les directions des facultés. Cette charte qui n’a pas de caractère opposable doit renseigner le programme des festivités, leur budget, les risques accidentels liés au lieu et la quantité d’alcool programmée. Même si elle a évoqué la probabilité de l’alcool dans le décès de l’étudiant, la ministre a indiqué que les circonstances du décès restent à préciser. Organisé par l’association des étudiants en pharmacie à l’université d’Amiens, ce week-end a vu participer plus de 200 étudiants provenant de 16 universités différentes. Une soixantaine d’entre eux n’étudient pas à l’université d’Amiens. Deux cellules psychologiques ont été mises en place respectivement dans les deux UFR, Rouen et Amiens.
Soupçon d'ébriété ?
Une enquête est en cours. Selon Charlotte Fosseur, procureure de division de l'arrondissement de Namur, en Belgique, l'accident s'est produit aux environs du village de Vencimont et de la ville de Beauraing, sur une route nationale « au milieu d'un bois, en pleine nuit, sans éclairage public et avec du brouillard ». « Les lieux de l'accident ne sont pas au niveau de la fête », a précisé Mme Fosseur. « Le dossier a été confié à un juge d'instruction pour homicide volontaire et délit de fuite avec circonstance aggravante vu qu'il y a mort d'homme », a-t-elle indiqué. « Une personne a été privée de liberté et déferrée devant le juge d'instruction, mais pas placée sous mandat de dépôt », a-t-elle poursuivi, évoquant un suspect né en 1996. « Des témoins disent qu'il avait bu (la victime). Des prélèvements ont été effectués. Le juge d'instruction ne se prononce pas pour l'instant (sur son état d'ébriété) », a-t-elle poursuivi, précisant qu'« un médecin légiste a été désigné ». L'enquête belge n'a pas pour objectif de déterminer si les étudiants sont venus en Belgique pour éviter la charte française.
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