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Sham réduit ses parts de marché dans l'assurance de la responsabilité civile des hôpitaux publics

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Publié le 15/04/2020
Covid-19

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Crédit photo : DR

Année paradoxale en 2019 pour Relyens (Sham, Sofaxis et Neeria). Le groupe affiche de très belles performances avec une hausse de 5 % des primes collectées (891 millions d'euros), une progression notable du chiffre d'affaires (+6 %, 484 millions d'euros), des succès confirmés en Espagne et en Italie, un premier contrat gagné en Allemagne. Pour autant le résultat net est négatif avec une perte de 5,7 millions d'euros de résultat au lieu de +16 millions enregistrés en 2018. La faute au marché français avec la décision de sacrifier des parts de marché plutôt d'accepter des contrats non rentables. Fait majeur en 2019, « Sham n'a souscrit quasiment aucun contrat en responsabilité médicale à partir de mai 2019 auprès des hôpitaux publics en France en raison de la sous-tarification des contrats souscrits par les acteurs anglo-saxons S », précise Dominique Godet, directeur général du groupe Relyens. Conséquence de ce choix stratégique, 30 millions de chiffres d'affaires ont été perdus. À la baisse des contrats s'ajoute un effet ciseau avec une hausse de la sinistralité historiquement élevée de 24 % (449,2 millions d'euros). Quant à la jurisprudence du Conseil d'État, elle a contraint la mutuelle à augmenter le niveau global de provisions complémentaires à hauteur de 28,2 millions d'euros. Dans ce contexte, la situation n'est pas tenable. Dominique Godet n'exclut pas le départ de ses concurrents lors de la survenue de dommages lourds avec dans ce cas des hôpitaux en première ligne obligés de régler les litiges. La crise du Covid-19 est également lourde d'incertitudes. Le groupe à ce jour ne peut chiffrer son effort financier pour accompagner ses clients dans leur lutte au quotidien. En France par exemple, il a étendu gratuitement ses contrats pour y inclure l'ensemble des personnels intervenant en renfort. Mais qui réglera au final la note pour les soignants ayant été contaminés par exemple lors de leur exercice professionnel ? En tout cas, la transformation de la mutuelle de simple assureur en risk management pour l'ensemble de la chaîne de valeur à l'hôpital devrait contribuer à surmonter ces interrogations conjoncturelles. 


Source : lequotidiendumedecin.fr