PLFSS : à Angers, la FHF réclame un financement « juste » pour les hôpitaux

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Publié le 22/09/2016
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Crédit photo : Anne Bayle-Iniguez

Le président de la Fédération hospitalière de France (FHF), Frédéric Valletoux, a commenté ce jeudi les recommandations de la Cour des comptes et les arbitrages de Bercy survenus mardi sur le prochain budget de la Sécu (PLFSS), devant une centaine d'hospitaliers réunis à Angers pour le 9e congrès régional FHF Pays de la Loire, consacré aux urgences.

Le gouvernement a décidé d'accorder un bonus de 700 millions d'euros au secteur de la santé en relevant l'Objectif national de dépenses d'assurance-maladie (ONDAM) à 2,1 % en 2017 – au lieu des 1,75 % initialement prévus. Le président de la FHF a réclamé aux pouvoirs publics un « juste financement »  qui soit « adapté aux missions de l'hôpital », au regard de l'année particulièrement difficile qui attend le secteur public hospitalier. 

Variable d'ajustement

« Les établissements vont devoir supporter le poids de la hausse du point d'indice à hauteur de 700 millions d'euros et du protocole sur les carrières des fonctionnaires (PPCR) », a précisé Frédéric Valletoux. Officialisé en mai 2016, ce protocole revalorise les grilles salariales de l'ensemble des personnels de la fonction publique. 

« Nous avons pris note du recadrage à 2,1 % de l'ONDAM que nous appelions de nos vœux depuis longtemps, confirme le délégué général de la FHF David Gruson. Il y a eu semble-t-il une écoute à ce niveau mais nous restons vigilants. Il faudra voir si le compte y est sur l'accord PPCR ». L'hôpital sera évidemment très attentif à la fixation du sous ONDAM hospitalier, qui déterminera les marges de manœuvre des établissements.  

À quelques mois de la présidentielle, et à moins d'une semaine des élections internes à la FHF, Frédéric Valletoux, candidat à sa réélection, a rappelé sa volonté de faire de l'hôpital le « pivot » du système de santé. « Aujourd'hui, nous en sommes la variable d'ajustement pour pallier les insuffisances et parfois les excès de la médecine libérale », a-t-il conclu.


Source : lequotidiendumedecin.fr