À Dijon, Castex lance un tour de France des projets d'investissements hospitaliers post-Ségur

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Publié le 19/10/2021

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Crédit photo : Twitter

Sept mois après l’annonce du deuxième pilier du Ségur, soit le déblocage, sur dix ans, de 19 milliards d’investissements dans plus de 500 établissements de santé, Jean Castex était ce mardi à Dijon pour dévoiler la stratégie régionale des investissements Ségur pour la période 2021-2029 en Bourgogne-Franche-Comté. Il inaugurait, ainsi, la première étape d’un tour de France des régions qui se clôturera le 1er décembre.

En effet, chaque semaine, le gouvernement dévoilera les grands axes de sa stratégie dans chaque région : montants des investissements, grandes orientations, opérations choisies… « Le processus piloté par Olivier Véran et les agences régionales de santé, en lien avec les acteurs du territoire, est mûr partout, a annoncé le chef du gouvernement dans son discours au CHU de Dijon. Petit détail auquel je tiens beaucoup : j'avais dit qu'il ne fallait pas attendre pour agir que ce travail soit conduit. C'est pour cela que nous avons lancé l'investissement du quotidien, des soit-disant petites choses mais qui peuvent changer la vie dans les services ».

Sur le plan global, Jean Castex a rappelé que les investissements seront mis en œuvre autour de quatre volets : la modernisation de l’offre de soins hospitaliers sur « une bonne centaine de projets » sur tout le territoire (9 milliards), la prise en charge des personnes âgées (1,5 milliard d’euros sur 5 ans), la mise à niveau numérique (2 milliards d’euros sur 3 ans) et le désendettement des quelque 1 300 hôpitaux, (6,5 milliards d’euros sur 10 ans).

Ce dernier volet aura vocation à « redonner de l’air » aux établissements en difficulté, en soulageant la dette hospitalière, en améliorant leurs marges et en les plaçant sur une trajectoire de désendettement. Quant au volet « personnes âgées », il devrait permettre « une évolution profonde de l’offre » des EHPAD, pour « les ouvrir davantage sur leur environnement, créer les conditions de vie où les personnes se sentent davantage chez elles et favoriser le maintien à domicile », a déclaré Jean Castex.

Des investissements historiques mobilisés autour de 4 volets :
→ la modernisation de l’offre de soins hospitaliers
→ la prise en charge des personnes âgées
→ la mise à niveau numérique
→ le désendettement des hôpitaux. pic.twitter.com/TQnjvkwIyC
— Jean Castex (@JeanCASTEX) March 9, 2021

Comparé aux précédents plans Hôpital 2007 et Hôpital 2012, ce nouveau plan d'investissements représente 50 % de plus que les deux cumulés, a vanté Jean Castex. « On n'y va pas avec le dos de la cuillère et c'est nécessaire, a-t-il insisté. C'est un investissement, je le répète, où nous aurons des retours, c'est indispensable ».

830 millions pour la Bourgogne-Franche-Comté

L’ARS Bourgogne-Franche-Comté a également dévoilé les priorités d’investissements dans son territoire, en concertation avec les acteurs et élus locaux. Au total, plus de 830 millions d’euros ont été débloqués (dont 32 millions de fonds européens FEDER mobilisés par le Conseil régional de Bourgogne-Franche-Comté) pour soutenir les établissements sanitaires et médico-sociaux de la région. 768 millions euros auront vocation à soutenir les projets et transformer l’offre dans les territoires, tandis que 63 millions seront dédiés aux dépenses du quotidien (achat de matériel, à la réfection de locaux…) dans les établissements.

Concrètement, le plan prévoit d’aider 72 hôpitaux de la région et au moins 17 EHPAD. Il s’agira par exemple de la reconstruction du CH de Cosne-Cours-sur-Loire (23 millions d’euros et 1,3 million d’euros pour son investissement médico-social), du financement de multiples projets au CH Dijon (74,5 millions d’euros et 2 millions d’euros pour son investissement médico-social). Il est également prévu la la rénovation complète de trois établissements (Sens, Villeneuve-sur-Yonne et Joigny) dans l’Yonne, ainsi que la modernisation de l’ensemble de l’offre médico-sociale du groupement hospitalier de territoire (GHT) Nord Yonne ou encore de la rénovation de l'hôpital de Gray dans le cadre d'un partenariat entre l'hôpital public de proximité et la clinique du secteur privé non lucratif Brugnon-Agache.