Postes vacants, contractuels : en Auvergne Rhône-Alpes, la FHF sonne l'alarme

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Publié le 14/11/2019
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Crédit photo : AFP

« Les hôpitaux et EHPAD publics seront-ils sauvés ? » : la question a été posée avec gravité il y a quelques jours à la faveur d'une conférence de presse de la FHF Auvergne Rhône-Alpes présidée par le Pr Jean-Louis Touraine, député LREM du Rhône. Objectif : dresser un état des lieux local de la crise des hôpitaux et des établissements médico-sociaux, en amont de la journée de mobilisation du 14 novembre.

L’ARS a réalisé une enquête auprès des 57 centres hospitaliers de la région disposant d’un service d’urgences, en collaboration avec la FHF, qui met en exergue les graves problèmes de recrutement des établissements publics, particulièrement pour sept spécialités en tension. Dans la région, la proportion de postes vacants de PH temps plein atteint 29 % en médecine d’urgence, 25 % en radiologie, 21 % en anesthésie-réanimation, 19 % en gériatrie, 19 % en pneumologie, 14 % en gynécologie-obstétrique et 11 % en pédiatrie. Sur l’ensemble des spécialités, près du tiers des postes de PH à titre permanent sont occupés par des praticiens contractuels.

Huit départements ont plus de 40 % de postes vacants dans au moins une spécialité en tension : l’Ain, l’Allier, le Cantal, la Haute-Loire, la Loire, le Puy-de-Dôme, la Savoie et la Haute-Savoie. Et dix départements ont plus de 30 % de postes vacants dans au moins une discipline. Les EHPAD publics ne sont pas épargnés, confrontés à la concurrence du privé, à la pénurie d’aides-soignantes et, pour certains, à des menaces de fermeture. 

Pour Jean-Louis Touraine, l'hôpital est « victime de la crise de la totalité du système de santé. En attendant Ma santé 2022, Agnès Buzyn va apporter des moyens additionnels aux hôpitaux. Mais quelle que soit la hauteur de ces moyens, beaucoup les jugeront insuffisant. Il faut associer tous les acteurs pour une refonte de l’hôpital public. » 

Guillaume Bouvy

Source : Le Quotidien du médecin